"L’université sera réouverte le 1er septembre et nous y travaillons", c’est la substance de la déclaration liminaire de la Coordination des étudiants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CE/CDP/UO), lors de la conférence de presse qu’elle a organisée, le 2 août 2008 à Ouagadougou.

Depuis la fermeture de l’Université de Ouagadougou, le 17 juin dernier suite aux échauffourées qui ont opposé forces de l’ordre et étudiants, la coordination des étudiants CDP dit s’être investie dans la recherche de solutions idoines pour la réouverture du campus. Au nombre des actions menées dans ce sens, elle cite entre autres, son soutien apporté aux étudiants en situation difficile, ses multiples rencontres avec les associations à sensibilité religieuse, la tenue régulière des assemblées générales sur la question.

La coordination dit également avoir effectué vingt-deux (22) tournées dans les quartiers à forte concentration d’étudiants pour "véhiculer les informations justes et vraies" à ses camarades "très souvent désinformés par le truchement de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB)." "Ces différentes sorties nous ont permis de prendre le pouls de la situation et de nous convaincre de la volonté et de la détermination des camarades à reprendre les cours à la date du 1er septembre 2008", a indiqué le président de la coordination, Aly Badra Ouédraogo. En terme de perspectives pour une sortie définitive de la crise, la coordination des étudiants CDP de l’Université de Ouagadougou "invite les autorités universitaires à redéployer le personnel administratif avant le 1er septembre afin d’accompagner les étudiants à la reprise à travers des mesures sociales adéquates".

La structure demande également la levée de la mesure qui frappe les étudiants qui n’ont pas pu composer pour fait de grèves et qui s’étaient vus octroyer la note de 00/20. La CE/CDP/UO dit constater une lenteur dans le traitement des dossiers de dérogation. Et pour pallier cette insuffisance, elle propose que les dérogations relèvent désormais des prérogatives des Unités de formation et de recherche (UFR). Pour assurer la sécurité des personnes et des biens, la liberté des uns et des autres, les "CDPistes" recommandent l’installation au sein du campus "d’une police spécifique, bien outillée en termes d’arguments judiciaires". Ce qui permettrait, selon la coordination, de mettre terme au "terrorisme intellectuel et physique qui règne sur le campus".

Lassané YAMEOGO
(Stagiaire)

Sidwaya