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Crise universitaire : Le FICUA veut tenter la médiation

Publié le lundi 21 juillet 2008 à 12h06min

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Des étudiants regroupés au sein du Front d’initiatives pour un climat universitaire apaisé (FICUA) ont animé leur première conférence de presse, le samedi 19 juillet 2008 à Ouagadougou.

Le blocage des activités académiques et des œuvres universitaires exaspère des étudiants pour qui ce cauchemar n’a que trop duré. Réunis au sein d’une association dénommée Front d’initiatives pour un climat universitaire apaisé, ils entendent amener les différents protagonistes de la crise à négocier afin de trouver une solution

pour la reprise des cours à l’Université de Ouagadougou. "L’originalité de notre démarche qui ne tend pas à rejeter les autres formes d’actions déjà entreprises ou en cours, c’est d’impliquer au premier chef, les acteurs directs du champ universitaire afin de parvenir, à force de discuter et de négocier, à des solutions consensuelles pour sauver l’année académique 2007/2008", a déclaré le porte-parole du FICUA Mohamed Ali Dendé. Selon lui, "seul dans le compromis, réside le progrès. Et c’est cette quête perpétuelle d’un compromis dynamique entre les différents acteurs de l’Université que nous devons cultiver au quotidien dans nos actions".

Le FICUA affirme avoir déjà rencontré des responsables de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), du Syndicat de professeurs (SYNADEC) et le président du l’Université de Ouagadougou. Cependant, les responsables de cette association ont refusé de faire le compte rendu de leurs entretiens, arguant la discrétion. Ce qui était loin de convaincre les journalistes.

Balayant le langage diplomatique de leur porte-parole, des membres du FICUA ont par la suite déclaré que des associations et syndicats qui disent mener des médiations ne sont pas les mieux placés parce que déjà affiliés à l’un des protagonistes. Le FICUA est convaincu que "des grèves cycliques dans une escalade devenue classique produisent plus d’effets négatifs pour les étudiants eux-mêmes que pour les autorités tant académiques que gouvernementales". Ils en veulent pour preuve l’année invalidée 1999-2000 et ses conséquences de même que la suspension des œuvres universitaires depuis fin juin 2008 et son cortège de désolations. Pour eux, c’est "un devoir de conscience" que d’œuvrer à sauver l’année académique.

Bachirou NANA

Sidwaya

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