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Lutte contre le Sida : Les meilleures pratiques du Burkina récompensées par la CEDEAO

Publié le mercredi 16 juillet 2008 à 11h11min

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Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, à travers le Programme de marketing et de communication pour la santé (PROMACO), a reçu mardi 15 juillet 2008, le prix d’excellence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). C’est la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Minata Samaté qui a remis, au nom du président du Faso, le prix au directeur exécutif de Promaco, Simplice Toé.

L’exemple du Burkina Faso dans la lutte contre le Sida en matière de bonnes pratiques, a convaincu la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ainsi, le Programme de marketing et de communication pour la santé (PROMACO),
structure rattachée au Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP-CNLS-IST) a été distingué par cette instance sous-régionale africaine en 2005, en présentant le film documentaire "C’est ma vie". Le prix d’excellence de la CEDEAO vise à stimuler la recherche et la créativité et à récompenser toute personne ou institution ressortissante d’un Etat- membre et qui se serait distinguée dans les domaines des arts et des lettres, des sciences et techniques ainsi que dans tout autre domaine susceptible de réhausser l’image de la communauté. Le prix CEDEAO est décerné tous les 2 ans, de manière rotative, dans les domaines ci-dessus énoncés. La 4e édition de ce prix tenue en 2005 avait trait au VIH/Sida. D’un montant de 10 000 unités de compte, à peu près 20 000 dollars US, ce prix devait récompenser "les meilleures pratiques dans la prévention et le traitement du VIH/Sida".

Promaco a gagné ce prix en participant au concours dont la sélection a eu lieu, du 15 au 17 mars 2005, au siège de la CEDEAO à Abuja au Nigeria. A l’issue de l’évaluation, 2 œuvres avaient été primées. Il s’agit de "C’est ma vie" de Promaco et "My life" de Adra qui ont toutes eu la même note : 16/20. Ces deux structures ex-aequo partagent le prix de la 4e édition, chacune d’elles se retrouvant avec 3 502 741 F CFA. Il faut dire que la campagne de communication pour le changement de comportement "C’est ma vie" est partie du constat de la lenteur du changement de comportement par rapport au VIH/Sida, malgré le niveau élevé de la connaissance des modes de transmission et des méthodes de protection. C’est pourquoi la campagne a été lancé de décembre 2001 à décembre 2002 pour accélérer l’adoption de nouveaux comportements grâce au concept de l’engagement. Un concept qui part du principe que lorsqu’une personne fait une promesse face à une situation, cette promesse devient par la suite une force qui la pousse vers un changement de comportement. Une campagne qui a enregistré plus de 1,5 million d’engagements.

L’implication personnelle du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, président du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST) au cours de cette campagne a donné un accent particulier aux actions de lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso. Du reste, de nombreuses personnaités et autorités ont également fait enregistrer leurs engagements. C’est tout satisfaite que la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Minata Samaté, a "invité le directeur exécutif de Promaco à venir chercher le prix d’Excellence de la CEDEAO au nom du président en exercice de la CEDEAO, Blaise Compaoré".

Le ministre Samaté a, à l’occasion, félicité toutes les structures et associations de lutte contre le Sida pour le travail de qualité qu’elles abattent au profit des personnes vivant avec le VIH. "Je vous encourage également à poursuivre le travail de prévention du VIH au profit de la communauté toute entière", a-t-elle insisté. Pour le directeur exécutif de Promaco, Simplice Toé, ce prix qui honore sa structure va aussi contribuer à renforcer la visibilité des actions de lutte contre le Sida au Burkina et inspirer d’autres pays. "Aussi prenons-nous l’engagement, avec le concours des autorités, de faire une diffusion aussi large que possible de l’œuvre primée", a conclu M. Toé.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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