Le Syndicat libre des cheminots du Burkina (S.L.C.B) conscient de son rôle, se fait le devoir de porter à la connaissance des actionnaires de la Sitarail certains actes de monsieur Abdel Aziz Thiam, directeur général de ladite société, qui ont négativement influencé sur la gestion de la société :

• Refus de mettre la grille des salaires à la disposition des structures syndicales et autorités gouvernementales ;

• Lettre d’information N°003/98/Abidjan du 5 octobre 1998 accusant les agents burkinabè d’ingratitude envers le Directeur général (sur la base des rumeurs) ;

• Tentative de licenciement d’une trentaine d’agents en mai 2001 sous le motif que cette décision provient des bailleurs de fonds ;

• Mauvaise gestion du personnel depuis l’avènement de la SITARAIL, et plus exacerbée avec la crise ivoirienne selon la nationalité des agents ;

• Imposition d’un protocole d’accord par rapport à la suspension des contrats de travail et du chômage technique, en violation des dispositions légales au Burkina Faso, notamment de l’article 24 du code du travail.

• Violation flagrante de l’article 65 de la convention d’entreprise de la Sitarail ;

• Licenciement abusif et aveugle des travailleurs ayant entraîné des condamnations pécuniaires très lourdes à la société ;

• Refus systématique de dialoguer dans les conflits sociaux ;

• Inégalités de traitements salariales au niveau de tous les agents et particulièrement des Burkinabè ;

• Gestion opaque de la Mutuelle médicale des agents de SITARAIL ;

• Oubli ou refus de Monsieur le Directeur général de la SITARAIL d’informer les actionnaires sur le problème de la reconstitution des carrières des agents burkinabè ( grades réels) ?

Messieurs les actionnaires, pourquoi faut-il que ce soit plus particulièrement à la Sitarail qu’il y ait tous ces problèmes alors que les autres sociétés du groupe Bolloré connaissent une gestion sereine ?

Le S.L.C.B félicite Monsieur Michel Roussin, président du Conseil d’administration (PCA) de la SITARAIL pour son esprit de dialogue et son attention aux problèmes des travailleurs.

Le S.L.C.B constate avec regret que Monsieur le directeur général ne veuille entendre que ce qui peut lui plaire.

Le S.L.C.B. pense que c’est dans la diversité des opinions que se construit un tissu social serein dans une entreprise comme la SITARAIL qui se présente comme une réussite de privatisation de chemin de fer en Afrique et ailleurs.

Nous croyons à la réussite de ce chemin de fer et souhaitons une meilleure collaboration entre les partenaires sociaux, car le plus grand capital d’une entreprise est le capital humain.

C’est pourquoi, le S.L.C.B interpelle les actionnaires de la SITARAIL sur le climat social délétère qui règne au sein de la société du fait de son directeur général.

Veuillez agréer Messieurs les actionnaires de la SITARAIL, l’expression de notre haute considération.

Pour le Bureau du SLCB

Le Secrétaire général
Dédougou COULIBALY