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Situation à l’Université : Une coordination pour la reprise des cours

Publié le mercredi 9 juillet 2008 à 10h26min

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Suite aux affrontements survenus le 17 juin 2008 ayant entraîné la fermeture de l’Université le 27 juin, une coordination d’associations a vu le jour afin de militer en faveur de la réouverture du campus. Les membres de cette coordination ont rencontré la presse, ce mardi 8 juillet, dans l’objectif de se faire connaître du grand public.

La Coordination des associations estudiantines pour la reprise des activités académiques et pédagogiques à l’Université de Ouagadougou (CAER), a invité les journalistes à une conférence de presse le 8 juillet 2008. Il ressort de la déclaration du bureau de la coordination que la CAER est née le 30 juin 2008 suite à la fermeture de l’Université. Elle regroupe des associations de la société civile, des associations syndicales, de clubs d’UFR, des associations d’étudiants ressortissants des provinces, des amicales..., évoluant sur le campus.

Selon le président de la CAER Roland Dahourou, la coordination reste ouverte à toute structure partageant les mêmes objectifs ou œuvrant pour la paix sociale et la stabilité dans les universités. Avec ces 24 associations membres, la CAER se dit apolitique et laïque. Son mandat prend fin avec la reprise effective des activités académiques et pédagogiques.
Pour les responsables de la CAER, la création de leur mouvement répond au souci de contribuer à la réouverture de l’Université.

La reprise des activités, selon M. Dahourou, est prévue pour mi-septembre, "mais à l’analyse sans complaisance de la situation actuelle, si rien n’est fait, une reprise en septembre est impossible", a-t-il martelé. Pour les conférenciers, il n’est pas évident que les meneurs de grève permettent aux étudiants de reprendre leurs activités, même si les autorités venaient à décider de la réouverture. C’est pourquoi la CAER, selon ses animateurs, a initié de mener des concertations auprès des autorités universitaires mais surtout auprès de leurs camarades étudiants pour une prise de conscience de la situation, aux fin d’une reprise effective.

La CAER compte mener une concertation avec les autorités pour la résolution de certaines préoccupations des étudiants, sensibiliser et mobiliser les étudiants et impliquer si besoin en est les parents, les leaders religieux et coutumiers dans les différentes provinces. La CAER se démarque-t-elle de la lutte des étudiants ?
Quel regard porte la CAER sur la position des autorités ? Que fait-elle pour aider les étudiants dans les difficultés actuelles ? Quelle a été la position du président de la CAER également président du MEFA au conseil de vie de l’université qui a décidé de la fermeture ? Autant de questions auxquelles ont fait face les conférenciers.

La CAER déplore la mesure gouvernementale de suspension des œuvres universitaires et recommande que chacun "mette de l’eau dans son vin, car c’est le radicalisme qui nous a conduits à cette situation". L’insuffisance d’information est à la base de certaines situations sur le campus, selon la CAER et la peur fait que beaucoup ont du mal à s’exprimer ouvertement. Mais insiste la CAER, la tendance au sein des étudiants est à la reprise. Les responsables de la CAER admettent la pertinence de certains points de revendications mais trouvent que certaines ne peuvent avoir de réponse immédiate. "Il faut sauvegarder l’essentiel", ont-ils indiqué, "pour ne pas hypothéquer la reprise des activités". La CAER n’est donc pas contre les revendications mais ne partage pas la démarche entreprise par les meneurs. "Nous ne venons pas à l’université seulement pour lutter, mais aussi pour acquérir des connaissances et avoir des diplômes. Rien ne sert de s’attarder sur les terminologies, il faut aller à l’essentiel".

Les responsables de la CAER tiennent pour responsables de la fermeture de l’université, les meneurs de la grève du 17 juin et si les uns et les autres restent campés sur leur position, ce sont les étudiants qui vont supporter les conséquences. "La situation est déjà difficile depuis l’arrêt des œuvres sociales", ont-ils signifié.


Le bureau de la CAER

- Président : Roland Dahourou
- Vice-président : Souleymane Traoré
- Porte-parole : Saïdou Ouédraogo

En plus des membres du bureau, la CAER compte 5 commissions chargées de la mobilisation, de la communication, des finances, des questions sociales.

Assetou BADOH

Sidwaya

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