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Crise à l’Université de Ouagadougou : Deux étudiants appellent leurs camarades à la prise de conscience

Publié le mardi 1er juillet 2008 à 10h51min

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“L’objectif de notre écrit est d’amener les camarades étudiants à ne pas faire l’amalgame, que nous démarquions vite des luttes qui ne rentrent pas dans le cadre de notre intérêt collectif”. Ainsi pensent les étudiants Roland Sama et Emmanuel Ouédraogo de la crise qui secoue l’Université de Ouagadougou. L’intégralité de leur message vous est livré dans les lignes ci-dessous.

Il faut arrêter la mascarade des étudiants de carrière qui veulent hypothéquer notre avenir.
Certains lecteurs ne vont peut être pas le croire ou auront simplement du mal à concevoir qu’une association estudiantine censée défendre les intérêts moraux et matériels des étudiants, puisse se livrer à de telles pratiques. En effet, depuis le mois d’avril, des Unités de formation et de recherche (UFR) sont le théâtre de boycotts de cours et des évaluations. Il faut dire que l’UFR/SDS est la première à rentrer en scène sous les manœuvres de la corporation ANEB qui s’y trouve. Ensuite, ce fut au tour des UFR/SVT et SEA. Mais ce qui est marrant et dangereux, c’est que ce sont des intérêts individuels et égoïstes de certains de leurs membres qui constituent les véritables raisons de toutes ces manifestations ; des questions strictement individuelles touchant certains membres influents des corporations ANEB.

On peut citer en exemple, le cas du responsable de la corporation ANEB en SDS qui tenait mordicus à faire le concours d’internat en médecine. En SEA tout comme en SVT, c’est pareil. Un fervent délégué ANEB qui est arrivé au campus depuis 2001 entend obliger le président de l’Université à lui donner une dérogation en 3ème année SEA pour la énième fois. En SH et au département d’histoire, un autre ténor de l’ANEB totalise 5 années sur le campus et est toujours en 2ème année. Nous connaissons d’autres exemples de ce genre dont nous faisons l’économie.

L’objectif de notre écrit est d’amener les camarades étudiants à ne pas faire l’amalgame, que nous nous démarquions vite des luttes qui ne rentrent pas dans le cadre de notre intérêt collectif. Mais plutôt susceptibles de nous enfoncer dans le gouffre.

Ressaisissons-nous rapidement et agissons ensemble pour sauver notre année. Beaucoup d’entre nous ont suivi les conférences de presse du président de l’Université et du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Ils se sont beaucoup appesantis sur la date du 15 juillet 2008 marquant la fin définitive des cours et des évaluations. Une date qui ne saurait souffrir d’aucune modification en ce sens qu’elle a été décidée d’abord par le Conseil scientifique ensuite par le Conseil de formation et de la vie universitaire. Alors battons-nous pour sauver notre année. Il ne s’agit pas de rester à la maison mais plutôt de regagner les amphithéâtres pour accomplir notre devoir d’étudiant.

Roland Sama en SVT
Emmanuel Ouédraogo en SH

Sidwaya

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