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Police nationale : Le ministre de la Sécurité à bâtons rompus avec les élèves fonctionnaires

Publié le mardi 27 mai 2008 à 10h02min

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Le ministre de la Sécurité, Assane Sawadogo, accompagné de ses proches collaborateurs est allé s’entretenir avec les élèves policiers en formation à l’Ecole nationale de police (ENP), le lundi 28 avril 2008.

Il s’agissait pour le ministre de toucher du doigt les réalités que vivent les élèves de cet établissement qui, pour la première fois de son histoire enregistre un nombre record d’élèves, estimé à près de 2500 apprenants. En retour, le ministre Sawadogo leur a offert l’opportunité d’évoquer de vive voix leurs préoccupations plutôt que de les exposer sur la place publique à travers des « écrits récurrents dans la presse ». Pour le ministre de la Sécurité cette voie n’est pas la meilleure car le linge sale se lave en famille. Il a déploré ces « comportements malheureux » et demandé à ce qu’ils ne se répètent plus. « N’oubliez pas que vous êtes des paramilitaires.

Ne perdez pas de vue le côté militaire de votre profession", insistera le ministre de la Sécurité, s’adressant toujours aux élèves. Tout en reconnaissant que certaines insuffisances relèvent d’un déficit de communication, Assane Sawadogo a, d’une part, invité les élèves à toujours s’approcher de leur hiérarchie pour poser leurs problèmes et d’autre part, instruit les encadreurs à créer des cadres d’échange avec leurs élèves. L’objectif étant que l’information puisse aller du sommet vers la base et vice- versa, dira-t-il.
A l’issue dans son mot introductif, ce fut au tour des élèves d’exprimer les préoccupations qui sont les leurs.

Ces préoccupations sont relatives au reclassement des candidats admis au concours ou à l’examen professionnels d’assistant de police dont celui qui s’est déroulé en décembre 2007, le port du galon de stagiaire au-delà de la période de stage, l’ouverture de l’internat de l’Ecole nationale de police, la dotation conséquente de l’infirmerie de l’école de produits pharmaceutiques et la prise en charge des frais médicaux des stagiaires, les initiatives du ministère pour soutenir les fonctionnaires de police en délicatesse avec la justice, la suspension de la bourse des redoublants à la 3e année...

A toutes ces préoccupations, le ministre Assane Sawadogo, le secrétaire général du ministère de la Sécurité, Antoine Poda, le directeur des ressources humaines Paul Zagré, le directeur général de la police nationale, Thomas Y. Dakouré, le directeur de l’administration et des fimances, Aly Traoré et le directeur de l’Ecole nationale de police, Ram Sylvain Tionon ont donné des précisions qui ont permis de mettre l’assistance au même niveau d’information.

Ainsi, pour le cas des policiers déférés à la MACO pour bavures dans l’exercice de leurs fonctions, le ministre Sawadogo a insisté sur l’obligation faite à chaque agent opérationnel de la police de rester dans les limites prescrites par la loi. Tout en rassurant ses interlocuteurs que le ministère accorde une attention toute particulière au sort de ces fonctionnaires détenus, il leur a expliqué que le contexte d’Etat de droit et le niveau de plus en plus élevé d’instruction et de culture civique des populations obligent les uns et les autres à plus de professionnalisme pour se mettre à l’abri de délicates situations. Avant de prendre congé de ses interlocuteurs, le ministre de la Sécurité les a invités une fois de plus à se démarquer des ragots. Il a conclu son propos en leur souhaitant de bons résultats en fin d’année.

Assane Sawadogo a mis à profit son séjour à l’Ecole nationale de police pour s’entretenir avec la direction et le corps professoral à qui il a prodigué des encouragements et pris acte des préoccupations qui sont les leurs.

Ouagadougou, le 2 mai 2008

DCPM/SECU

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