Au Burkina, un cahier de charges sera soumis aux prestataires privés. Mieux, tout professionnel candidat à l’organisation du pèlerinage devra remplir certaines conditions comme disposer de l’agrément de l’Etat. Et ce n’est pas tout ; des sanctions seraient même prévues en cas de défaillances.

Si toutes ces dispositions témoignent de la volonté de l’Etat d’aboutir dorénavant à une organisation réussie du hadj, il reste que, malgré ces nouvelles mesures, la rigueur doit être de mise dans la sélection des agences privées. Afin de se donner davantage de chances de réussite aux organisations futures, la priorité devrait être accordée aux prestataires ayant déjà fait leurs preuves sur le terrain, reconnues pour leur sérieux au travail.

Les précédents hadj ont tellement péché par le tâtonnement et la pagaille qu’il faut, à tout prix, éviter le remake. Doivent désormais appartenir au passé ces images pitoyables de pèlerins laissés en rade, subissant toutes les misères du monde pour aller accomplir le 5e pilier de l’Islam, et ne sachant plus finalement à quel saint du Coran se vouer. Il faudra rassurer toutes ces familles désemparées, dont les membres avaient été traités comme s’ils n’avaient pas investi des millions de F CFA pour s’offrir le voyage des lieux saints.

Dire que toute cette pagaille observée par le passé est due, en partie, au comportement de certains, qui trouvaient en l’organisation du hadj une occasion de se remplir les poches. Assurément, l’affairisme avait fini par prendre le dessus sur le spirituel. Cela ne doit plus être toléré. Désormais, les prestataires privés retenus, doivent travailler à faire de la nouvelle formule un succès, pour mériter la confiance placée en eux. Il y va de l’intérêt de tous.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays