"Le retour des politiques à l’école" est l’activité-phare menée à Koudougou par le Cadre de concertation des associations et ONG actives en éducation de base (CCEB), chef de file de la coalition EPT au Burkina Faso. C’est une activité qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine mondiale d’action, (SMA 2008) sous le parrainage du Premier ministre Tertius Zongo. Il a été représenté à la cérémonie par le gouverneur de la région du Centre-Ouest, M. Seydou Baworo Sanou avec à ses côtés, les autorités politiques et administratives de la région. "Le retour des politiques à l’école" a consisté à faire vivre les réalités actuelles de l’école burkinabè à nos autorités politiques.

A l’école Est-mixte de Koudougou donc, les officiels ont été installés dans la classe de CM1 qui compte 106 élèves. Ils y ont passé une bonne trentaine de minutes à suivre le cours du maître en même temps que les élèves. Le sens de cette activité, selon les responsables de la coalition EPT (Education pour tous) est de favoriser un plaidoyer auprès des décideurs et des hommes politiques en vue d’influencer la mise en œuvre effective de la politique éducative pour une éducation gratuite et de qualité pour mettre fin à l’exclusion au cours de la phase II du PDDEB.

Les artistes-musiciens dans la danse

Outre les hommes politiques, la coalition EPT a aussi mobilisé les artistes-musiciens dans le sens du plaidoyer. Une animation grand public a eu lieu au théâtre populaire de Koudougou dans la soirée. A travers des prestations de troupes de théâtre, de vedettes de la chanson moderne et de la chanson traditionnelle, le public s’est régalé de musique.

Les artistes ont surtout profité de leurs passages sur scène pour livrer des messages sur le financement de l’éducation, l’accès à l’école pour tous, la gratuité de l’école, la qualité de l’enseignement. Parmi les artistes présents pour la cause, il y a avait Kisto Koinbré, K-Ravan, Youss Nassa, Dick Marcus, Yoni et Main-d’œuvre.

La plate-forme de la SMA 2008 tient en cinq points essentiels : la gratuité effective de l’éducation par l’allocation des ressources financières conséquentes, la réduction des effectifs à environ 40 élèves par classe et une formation initiale conséquente et continue du personnel enseignant, l’augmentation de la part du budget de l’Etat alloué à l’éducation de 16 à 20%, la création dans le budget de l’éducation, de lignes spécifiques en faveur de l’éducation des filles, des femmes et des enfants à besoins éducatifs spécifiques, enfin l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants pour susciter leur motivation et engagement personnel.

Ismaël BICABA
bicabai@yahoo.fr

Sidwaya