L’action n’intéresse plus le travailleur parce qu’il a en lui cette peur avilissante. Comment comprendre que des délégués du personnel soient des briseurs, des démobilisateurs de grève, qu’adviendra-t- il du syndicalisme à la SN-SOSUCO ?

Depuis un certain moment, une forte mobilisation s’était faite dans le but particulier de crier haut et fort les manquements criards que nous dénoncions par voie de meetings, de rencontres avec les autorités tant administratives que religieuses et coutumières en vue d’alerter qui de droit sur les risques de dérapage imminents à l’intérieur de notre entreprise.

Le premier ministre qui avait accepté rencontrer une délégation des anciens de Banfora avait bien dit qu’une partie des responsabilités incombait à la SN-SOSUCO elle même.

Nous disons que la vie est devenue trop chère, les salaires qui n’ont pas évolué sont insignifiants face à nos besoins vitaux ; nous voulons la finalisation du statut révisé et son application au plus vite... L’encadrement supérieur et moyen est disloqué... Les intérêts de tous genres sont défendus comme chaque groupe d’intérêt le peut d’où des types de mobilisations partielles par groupement d’intérêt catégoriel confondant leurs intérêts qu’ils lient à la survie de notre entreprise. La maladresse des uns associée à l’ignorance des autres face à une entreprise qui connaît la plus gosse mévente de son existence, il demeure triste et aberrant de constater que la grève n’a aucunement été suivie à la SN-SOSUCO pour des raisons d’intérêts claniques confondus dans une certaine défense ou sauvegarde inavouable. Les intérêts ne sont pas les mêmes.

En tout état de cause, les populations ne sont pas dupes, car il n’y a pas si longtemps ceux qui criaient au secours de l’entreprise n’ont pas observé le mot d’ordre de grève.

N’est ce pas vrai que quand on lave ton dos il faut au moins te laver ton ventre ? Sinon le cas des travailleurs est paradoxal. Aidons-nous et le ciel nous aidera, ne soyons pas oisifs ou alors taisons nous

Si la grève n’est pas observée, cela ne veut il pas dire que ça va à la SN-SOSUCO ? Est ce que ça va !!

Si ça ne va pas vraiment ; pourquoi les travailleurs ont-ils peur d’observer le mot d’ordre de grève ? Ignorance ? Sauvegarde ? De quoi finalement ?

Que penseront ceux qui se mobilisent pour notre cause si nous même à l’intérieur de l’entreprise sommes inconscients, divisés au plus haut point, perdant toutes nos énergies sur des problèmes individuels souvent subjectifs et donc d’intérêts différents de la défense réelle de la SN-SOSUCO.

Le cas spécifique des cadres est d’autant plus regrettable qu’ils sont supposés donner le bon exemple aux ouvriers mais hélas les ouvriers qui sont moins éclairés sont plus sensibles et pragmatiques selon leur niveau de compréhension.

Il est temps que nous prenions conscience de la gravité des conséquences de notre manque de détermination pour la défense réelle de notre entreprise. Quel héritage laisserons-nous à notre descendance ? Quel exemple serons-nous pour nos enfants ? Des parents qui manquent de courage par ignorance ou par intérêt inavouable !

Je lance un appel fort à tous les travailleurs de la SN-SOSUCO, prenez vos responsabilités, unissons nous pour une véritable défense de notre outil de travail en surpassant les luttes claniques de groupuscules d’intérêts particuliers.

TRAORE Léonce
SN-SOSUCO