Le petit venait de s’échapper du domicile parental situé en zone non lotie, au secteur 28, après avoir, selon lui, été sauvagement battu par son père, Eric Ilboudo. Selon les deux instituteurs qui l’accompagnaient, cela fait la deuxième fois que l’enfant dit avoir été maltraité par son père. "La première fois que cela s’est produit, nous l’avons convoqué à l’école et l’avons menacé de conduire Jonathan à l’Action sociale si cela se reproduisait. C’était la semaine dernière.

A notre grande surprise, hier, un vieux nous a amené l’enfant à l’école aux environs de 16h, expliquant qu’il l’avait trouvé devant sa porte, traumatisé et complètement perdu", raconte la directrice. Cette fois-ci, il avait été ligoté à l’aide d’un fil de fer et battu, a-t-il affirmé, par son père. Il est grièvement blessé et ne parvient même plus à faire de mouvement du bras droit. C’est alors que le père de Jonathan fut convoqué une seconde fois et sommé de se rendre à l’Action sociale de l’arrondissement de Bogodogo en compagnie des enseignants et de son fils. En cours de route, M. Ilboudo aurait pris la clé des champs, faussant ainsi compagnie au reste du groupe.

Selon les propos de Jonathan, sa mère serait à Koudougou et son père vivrait avec une autre femme. Ceux-ci l’auraient menacé de ne jamais révéler la maltraitance dont il est l’objet, sous peine d’être puni. L’enfant qui a catégoriquement refusé de rejoindre la cour parentale, a passé la nuit du 29 janvier dans une famille qui a bien voulu l’accueillir. Le père de Jonathan aurait été interpellé et gardé pour l’instant dans les locaux de la gendarmerie de la Patte D’oie, selon Désiré Sawadogo. Quant à Jonathan, il aurait été admis, dans la journée du 30 janvier, à l’hôpital pédiatrique Charles de Gaulle pour des soins.

Par Christine SAWADOGO

Le Pays