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Retour de la Mecque des pélerins bobolais : La joie après le calvaire à Mina

Publié le mercredi 16 janvier 2008 à 10h49min

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Les pèlerins musulmans de Bobo Dioulasso sont de retour de la Mecque. Ils ont été accueillis dans la matinée du 14 janvier 2008 à l’aéroport de Bobo par des parents, amis, et connaissances venus en grand nombre. Malgré les nombreux désagréments et la fatigue liée au long voyage, la joie se lisait sur les visages des nouveaux hadj et hadja rentrés sain(t)s et saufs du difficile périple saoudien.

Le prestigieux cercle des hadj et hadja de Bobo Dioulasso et environs vient de s’agrandir avec le retour des pèlerins musulmans de La Mecque. Annoncés dans la soirée du dimanche 13 janvier 2008, c’est finalement très tôt le lendemain 14 janvier qu’ils sont arrivés à l’aéroport de Bobo.

Mais il faut le souligner, le hadj de cette année n’a pas du tout été facile malgré la joie qui se lisait sur les visages des pèlerins. Certes, ils sont contents d’avoir pu accomplir le cinquième pilier de l’islam, mais le séjour en terre saoudienne, selon certains pèlerins, a été plus qu’un calvaire. "Nous remercions Dieu pour avoir pu accomplir dans la santé cette œuvre divine. Mais, sincèrement, le Burkina est zéro dans l’organisation du hadj. Tout le monde était fatigué. C’était la honte, la maladie, la misère, et tout ce que vous voulez. Nous avons enregistré beaucoup de morts dans nos rangs. C’était la souffrance totale. On a parqué les gens comme du bétail. Imaginez plus de 300 ou 500 personnes dans une case ! Cela s’est passé à Mina. C’était vraiment l’enfer. Par contre, le hadj a été très bien organisé chez les Ivoiriens et chez les Maliens", confie un pèlerin. La veuve Djetou Sinka était aussi de l’expédition saoudienne. "Ça s’est bien passé. On a pu réaliser tous les rites du pèlerinage. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de malades là-bas, même des morts, mais je suis contente d’être rentrée en bonne santé", dit-elle.

Mais quand on lui pose une question sur les difficultés liées à l’organisation du hadj cette année, elle botte en touche : "Moi, je ne peux rien dire par rapport à cela. Demandez aux hommes. Comme moi, je suis une femme, je ne peux rien en dire".

En tout état de cause, les organisateurs du hadj doivent revoir leur copie organisationnelle s’ils ne veulent pas décourager les fidèles musulmans d’accomplir le 5e pilier de l’islam.

Par Grégoire Bazomboué BAZIE

Le Pays

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