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20 ans de renaissance démocratique/cyclisme : Un test grandeur nature à la veille du Tour du Faso

Publié le mardi 23 octobre 2007 à 07h36min

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Le programme commémoratif des 20 ans de renaissance démocratique au Burkina a offert une course en ligne aux cyclistes burkinabè. Des 44 coureurs qui ont pris le départ samedi 20 octobre à 7 h à Koudougou, Abdoul Wahab Sawadogo est incontestablement le plus fort, le plus rapide, le plus en jambe.

A quelques heures des premiers coups de pédales du Tour du Faso, les Etalons cyclistes ont pu jauger leurs forces « Il y a vingt ans, le cyclisme burkinabè roulait à une vitesse moyenne comprise entre 30 et 35 km/h. Aujourd’hui, elle est d’un peu plus de 40 km/h. Ce sont des progrès significatifs », nous a confié François Compaoré, conseiller à la Présidence du Faso à l’arrivée du peloton à Ouagadougou.

Abdoul Wahab Sawadogo, le vainqueur de la course a, en effet, rallié Koudougou-Ouagadougou en 3 h 32 mn 42 s, soit une vitesse moyenne de 40,84 km/h. Fraîchement débarqué de la France où il a préparé deux mois durant le Tour du Faso, il n’a pas trouvé de bon goût le rythme lent du peloton une fois sorti de la ville de Koudougou. En effet, une fois lancé, le peloton qui avait un circuit de 4,400 km à faire 4 fois dans la ville de Koudougou, a affiché une nervosité matinale.

Le rythme très élevé a obligé Sidbéwendé Sawadogo de la CCA à mettre pied à terre avant le 20e km. Mais, ce ne sera qu’un simple feu de paille. Quand le moment est venu de prendre la route de Ouagadougou, les coureurs vont décider « de dormir » sur leur vélo. Les ténors se tiennent les uns et les autres à l’œil. Les modestes coureurs n’osent pas attaquer. On roulera groupés. Derrière, seuls les vétérans qui ont osé se mesurer encore aux jeunes décrochent, faute de jus.

Visiblement à la peine, Aziz Compaoré de l’Association des anciens coureurs de Ouaga (AACO) n’avait plus de mots pour nous répondre quand nous lui avons demandé pourquoi il était à la traîne. « Il n ’y a rien ! », a-t-il coupé court. Un autre vieux cycliste traînard, Karim Zoundi lui, mettra en cause la qualité de sa monture. Devant, le peloton disputait le premier point chaud à hauteur de Poa. Désiré T. Kaboré de l’USFA se montre le plus rapide et remporte ce bonus. Entre-temps, un petit paquet de coureurs avec en leur sein, des ténors comme Laurent Zongo, Amidou Guéwendé, tente de prendre la fuite. Mais leur tentative avorte.

Puis voilà le deuxième point chaud, celui de Kokologho. Abdoul Wahab Sawadogo (AS-ONATEL) avec dans ses roues, Tanga Sylvain Ilboudo (ASFA) passe le premier la ligne. Ils vont maintenir leur rythme et s’échappent du reste du peloton. « En Bretagne, en France où j’ai séjourné pendant deux mois dans le cadre de la préparation du Tour du Faso, j’ai pris part à plusieurs compétitions de niveau très relevé. Je suis vraiment en jambe. Il me fallait une réadaptation climatique. Mais je me sens de mieux en mieux maintenant », a expliqué le vainqueur de la course. Fort de sa bonne condition physique, il n’a pas hésité à prendre la clé des champs sous le nez et la barbe d’autres géants du cyclisme national.

Les deux fuyards rentrent les premiers à Ouagadougou où les attendait un autre circuit à boucler 4 fois. Sur le dernier tour, les deux coureurs seront rattrapés par deux autres : Houdo Sawadogo (AS-ONATEL) et Amidou Yaméogo (USFA). Les quatre se lancent pour le sprint final que remporte haut les mains, Abdoul Wahab Sawadogo. Il s’approprie un magnifique trophée et une enveloppe de 175 000 F CFA. Le deuxième, Houdo Sawadogo, lui, s’en tire avec la somme de 150 000 F CFA alors que Yaméogo Amidou empoche 125 000 F CFA.

Les prix ont recompensé les dix premiers de la course. Le président du comité national d’organisation des 20 ans de la renaissance démocratique, Jean Léonard Compaoré, a tenu à souligner que cette course est un hommage rendu au cyclisme et à l’ensemble du sport national. « De plus, nous sommes à la veille du lancement du Tour du Faso. Cette course est notre contribution à la mise en jambe de nos représentants », a-t-il conclu.

Jérémie NION

Sidwaya

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