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Alphabétisation et éducation non formelle : Le CES en appelle à une mobilisation sociale

Publié le jeudi 13 septembre 2007 à 06h19min

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Le Conseil économique et social a rendu publique, le mardi 11 septembre 2007, les conclusions de ses réflexions sur l’alphabétisation et l’éducation non formelle en vue d’une meilleure valorisation du capital humain. Une mobilisation sociale en faveur de l’alphabétisation et une valorisation des acquis sont entre autres, les recommandations qui découlent des travaux.

Le Conseil économique et social a passé au peigne fin la politique mise en place par le gouvernement en matière d’alphabétisation et d’éducation non formelle. A ce propos, il s’est intéressé aux questions suivantes : les objectifs fixés par le gouvernement en vue d’atteindre un taux d’alphabétisation de 40% à l’horizon 2010 sont-ils réalistes et ambitieux ?

Les éléments de stratégies préconisés sont-ils pertinents ? La stratégie de mobilisation des ressources proposée est-elle efficace ? Du 4 au 11 septembre 2007, les conseillers ont fait le tour des questions et proposé des solutions à même de consolider la politique d’alphabétisation et d’éducation non formelle du Burkina Faso.

Les conseillers recommandent l’accroissement de l’allocution budgétaire de l’Etat au Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF). Ils proposent cette solution en lieu et place d’une partie de l’affectation de la taxe patronale et d’apprentissage comme initialement prévue. Et cela compte tenu de l’unicité de caisse et de la non-affectation des recettes du budget de l’Etat. Il a été également relevé la nécessité d’inscrire un volet Alphabétisation et éducation non formelle (AENF) dans les projets et programmes de développement. Aussi, recommandation a été faite d’affecter au FONAENF les reliquats non décaissés desdits projets et programmes.

Les conseillers souhaitent l’élargissement des sources de financement par l’étude et la mise en œuvre de nouvelles formules de collecte de fonds telles que le recours aux ressources des fondations internationales, multinationales, aux opérateurs de téléphonies mobiles, des journées de solidarité. L’Etat devra prendre des mesures initiatives pour encourager les entreprises à alphabétiser leur personnel ou à financer directement le FONAENF.

Le président du CES, Thomas Sanon a fait cas de la mise en place d’une structure à caractère national chargée de l’animation et de la mobilisation sociale en faveur de l’AENF. "Nous proposons qu’elle soit présidée par le président du Faso", a dit M. Sanon.
Les conclusions du CES insistent par ailleurs sur la nécessité de conduire des actions d’AENF complètes ou fonctionnelles soutenant le développement : ceci passe par l’alphabétisation initiale, la formation complémentaire de base et la formation technique spécifique.

Le CES souhaite dans la même lancée que les acquis soient valorisés par la production de documents administratifs, de journaux, de panneaux d’indication en langues nationales, de bibliothèques villageoises... Tout ceci n’est possible que par une forte dynamisation par le gouvernement, du comité ministériel chargé de l’AENF. La présente session du CES a été marquée par de nombreuses communications portant sur l’alphabétisation.

Il s’agit entre autres : de l’alphabétisation et l’éducation non formelle, leviers du développement économique et social du Burkina Faso, la stratégie du faire-faire, l’expérience burkinabè. Au terme des travaux, M. Sanon a souligné que de nombreux défis restent à relever dans le domaine de l’alphabétisation et qu’il faudra du temps pour en venir à bout. Parlant de l’AENF, il a indiqué que le chantier sera révisé à d’autres occasions par son institution.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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