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Incendie au lycée Bogodogo de Ouagadougou : Les laboratoires de technologie agro-alimentaire en flammes

Publié le mercredi 8 août 2007 à 06h14min

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Le lundi 6 août 2007 dans la matinée, un court circuit anodin a provoqué des dégâts matériels importants. L’incendie a concerné le bâtiment de laboratoires de technologie agro-alimentaire du lycée Bogodogo de la capitale.

Installations électriques, ordinateurs, climatiseurs, ventilateurs, placards endommagés par-ci, plafond consumé en partie par-là et tout cela dans une irrésistible fumée opiniâtre, tel est l’amer constat de l’incendie très matinal survenu après un délestage, le lundi 6 août dernier, au lycée Bogodogo de Ouagadougou précisément dans le bâtiment de laboratoires alimentaires.

Le bâtiment où s’est produit l’incendie comprend des salles de cours, une bibliothèque, une salle de professeurs et des "laboratoires de technologie agro-alimentaire, analyses contrôle de qualité et salubrité des denrées", rattachés au service du département de biochimie de l’Université de Ouagadougou. Alertés, les sapeurs-pompiers ont pu maîtriser l’incendie. Le local partiellement évacué et ils ont quitté le lycée Bogodogo peu avant 8 heures. Par ailleurs, le local incendié et tenant lieu de service biochimique de l’université de Ouagadougou est "fidèle" aux problèmes de délestage.

En effet, les pannes électriques y sont légion et un court-circuit s’est produit la veille même (nuit du dimanche 5 août dernier) de l’incendie. Ce court-circuit était-il un signe avant-coureur du feu du lendemain matin 6 août ? En tous les cas et de l’avis du surveillant général du lycée Bogodogo, M. Michel Rouamba, la persistance des courts-circuits est connue des responsables du département de biochimie du campus.

La SONABEL saisie moult fois en la matière n’y a rien pu face à ces délestages récurrents qu’elle impute aux installations électriques du bâtiment vieux d’au moins 45 ans. M. Rouamba a aussi mentionné le fait que les climatiseurs peuvent fonctionner pendant plusieurs mois sans discontinuer dans le local incendié. Pis, selon toujours ce dernier le laboratoire universitaire peut rester fermé pour ne s’ouvrir que quand les étudiants s’y présentent occasionnellement en vue de recherches.

Abdoul Rasmané ZONGO
(Stagiaire)


Le fruit du laxisme ?

Comment est-on arrivé à l’incendie du local dans un bâtiment qui connaît fréquemment des courts-circuits imputables à un système d’installations électriques défaillant depuis plusieurs années ?

Une chose est certaine, l’on aurait pu éviter l’incendie du laboratoire universitaire, mais l’on a préféré en apparence tout compte fait, l’attendre malheureusement. Résultats, les installations électriques, ventilateurs, climatiseurs, ordinateurs, plafond, placards n’ont pas survécu à la colère des flammes elles-mêmes dues à un court-circuit anodin.

Autres indices qui imputent la responsabilité du département de biochimie de l’Université est sans conteste le fonctionnement permanent des climatiseurs dans un laboratoire lui-même constamment inexploité. En effet, les laboratoires de technologie agro-alimentaire demeurent généralement fermés et ne connaissent la visite des étudiants que de façon très irrégulière.

Tout comme à l’accoutumée, la SONABEL, appelée la veille (nuit du dimanche 5 août) de l’incendie, suite à un énième délestage, aurait une fois de plus soumis l’idée d’une réinstallation du système électrique des laboratoires (...). Et cela, jusqu’à ce que tout le monde soit impuissamment placé devant le fait incendiaire accompli. Il ne serait donc pas faux de relever dans l’incendie des laboratoires, une espèce de laxisme ou de manque de volonté du service biochimique du campus universitaire.

D’autre part, la fermeture constante des laboratoires et la mise en marche continue des climatiseurs pose le problème de "la bonne gestion de la chose publique" sans oublier l’encombrante existence du local lui-même dans un établissement secondaire.

Et il ne serait pas de trop de signaler que ce bâtiment et ces installations sont vieux de plus de 45 ans.
A.R.Z

Sidwaya

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