“...Au total, mille trois cent un (1301) élèves ont été jugés aptes à recevoir le diplôme de l’Ecole nationale de police (ENP). Trois (3) élèves ont été autorisés à redoubler et un a été exclu pour insuffisance de résultats". Ainsi a été le résultat global des promotions 2004-2007 et 2005-2007 de l’ENP présenté par le coordonnateur des études et des stages, le commissaire Amadou Guigma, lors de leur sortie officielle, le 20 juillet 2007 à Ouagadougou.

Les 1301 élèves entrant dans la vie active sont composés de 945 policiers dont 28 commissaires de police, 72 officiers et 845 assistants, de 248 gardes de sécurité pénitentiaire, décomposés en 15 inspecteurs, 27 contrôleurs, 27 assistants et 179 agents. Ladite promotion est également composée de 108 éléments de la police municipale, dont deux officiers, 22 sous-officiers et 179 agents. La moyenne requise pour être digne de recevoir le diplôme de l’ENP est de 12/20 et celle de la promotion sortante, baptisée sur le champ, promotion "Cohésion, sécurité et paix" se situe entre 12, 21 et 16,64/20.

Les élèves, par la voix de leur délégué général, ont exprimé leur reconnaissance à leurs formateurs et encadreurs pour le souci avec lequel ils leur ont dispensé des instructions de qualité. Il a mentionné des difficultés vécues à l’Ecole nationale de police comme l’insuffisance des salles de cours, des salles exiguës, le matériel dépassé et l’absence d’une initiation aux cours de permis de conduire. La promotion "Cohésion , sécurité et paix" entend s’appuyer sur la loyauté, l’impartialité et la détermination pour avancer et promet de toujours combattre la criminalité partout au Burkina, sous toutes ses formes.

Maintenir une soif de connaissance, de probité...

Le directeur de l’ENP, le commissaire Ram Sylvain Tionon a rassuré qu’après trois ans de formation pour certains et deux ans pour d’autres, ces élèves ont acquis l’essentiel des connaissances indispensables à l’accomplissement des missions pour lesquelles ils sont appelés. Il n’a pas pu passer sous silence "l’une des préoccupations importantes que constitue l’insuffisance des salles de cours". Le directeur de l’Ecole a justifié cela par le fait que "devant la croissance des effectifs d’année en année, l’ENP s’est vu obligée d’instaurer à la rentrée 2005-2006, le système de double flux afin de pouvoir achever les programmes des cours dans les délais impartis".

En guise de conseils aux élèves sortants, le commissaire Tionon a laissé entendre : "Ces galons, insignes de votre emploi, n’auront de valeur que si vous maintenez une fois sur le terrain, une soif suffisante pour la connaissance, la probité, l’orgueil de porter un uniforme qui doit faire de vous des personnes respectables et respectées".

Conseil pour conseil, le ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, désigné parrain de cette promotion, leur a fait observer que "seul l’usage de la force intelligente peut vous permettre de réussir votre mission". Il a invité ses filleuls à la cohésion et à la solidarité, tout en travaillant en sorte que leur présence rassure et
que les populations aient envie d’établir le dialogue avec eux.

Du reste, M. Bassolé a rassuré ses protégés qu’il reste attentif à tout ce qui touche à l’avenir de la police, de la paix et de la sécurité. Quant au ministre de la Sécurité, Assane Sawadogo, il a indiqué que le "renforcement des effectifs des forces de Sécurité à travers le recrutement de 700 fonctionnaires de police et de cinq cents gendarmes par an, et leur meilleur équipement en moyens logistiques, seront poursuivis...".

Il a appelé les promotions entrant dans la vie active à "chercher en toute modestie, à être un modèle, une référence, car c’est à ce prix que la Nation entière vous sera reconnaissante". Le reste de la cérémonie s’est achevé par des exercices de techniques de défense et d’attaque par des éléments des promotions sortantes et un défilé au plaisir des parents, amis et badauds, sortis massivement pour la circonstance.

Ali TRAORE
Abdoulaye SERE (Stagiaire)

Sidwaya