PRODIA : Matinée mouvementée pour des revendications non satisfaites
Les travailleurs de l’institution de microfinance Prodia (Promotion du développement industriel, artisanal et agricole) ont protesté, hier jeudi dans la matinée, contre la non-satisfaction de leur plateforme revendicative, déposée depuis 2000 au niveau de la direction.
Les employés de Prodia-AC espéraient que des solutions diligentes allaient être apportées depuis 2000 à leurs revendications afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Mais plus de 6 ans sont passés sans que ces derniers voient le bout du tunnel.
Entre- temps, l’Assemblée générale du personnel réunie le 23 avril 2005 proposera une plateforme revendicative réactualisée autour des points suivants : l’établissement des grilles salariale et indemnitaire ; la révision des conditions d’octroi de crédit au personnel ;
la hausse du montant alloué aux frais médicaux ; l’élection des délégués de personnel et leur représentation au Conseil d’administration ; la formation du personnel (stages et voyages d’études) ; l’élaboration des manuels de procédures administratives et de gestion ; l’application effective des études réalisées ; l’accès à Internet ; l’allocation d’un budget pour les événements sociaux du personnel ; la création d’un service contentieux ; l’application d’un 13e mois ; une promotion interne.
C’est las d’attendre et des engagements non respectés, a laissé entendre Aristide Tapsoba, un des délégués des frondeurs, que le mouvement spontané d’hier a été enclenché. Hier matin, en arrivant au siège de Prodia, le directeur de ladite société, Mamadou Ouédraogo, s’évertuait à demander aux travailleurs, de reprendre le travail.
En guise de réponse, les travailleurs, chacun avec une banderole noire au bras, , lui brandissaient des pancartes sur lesquelles était estampillé ce slogan : « Le personnel de Prodia proteste pour exiger la satisfaction de sa plateforme actualisée et le paiement de ses arriérés de prime de 2006 ».
Le directeur de Prodia, surpris de notre présence, a demandé que la situation ne soit pas dramatisée, car le Conseil d’administration (CA) était à pied d’œuvre pour trouver des solutions aux problèmes des travailleurs. Il n’a pas voulu aller plus loin, estimant qu’il lui fallait au préalable avoir une autorisation de la présidence du CA. quand nous quittions hier les lieux, les tractations se poursuivaient entre les employés et leur direction.
Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur