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Des femmes en treillis : au nom de la Nation

Publié le mardi 3 juillet 2007 à 07h16min

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Ailleurs, elles ont fait leurs preuves (Etats-Unis, Grande Bretagne, France...). Au Burkina, certaines ont fait et continuent de faire montre d’un grand professionnalisme. Elles, ce sont les femmes en tenue (militaire).

C’est certainement sur cette base de confiance que le gouvernement a décidé cette année, de recruter des femmes dans l’armée et dans la gendarmerie. Ainsi l’ouverture cette année de la première promotion de filles au Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) et de celle des “gendarmettes”, confirment l’engagement des autorités burkinabè à faire de l’approche genre un leitmotiv du développement du Burkina Faso.

En effet, le recensement général de la population burkinabè de 2007 a montré que les femmes représentent environ 52% des Burkinabè. Il est tout à fait normal que l’on prenne en compte leurs aspirations, et que l’on intègre dans les différents secteurs-clés du tissu social, cette frange qui représente plus de la moitié de la population.

Des femmes dans l’armée, la gendarmerie ou la police, cela n’est pas étrange, et ne mérite pas de grandes interrogations, tant d’autres pays ont devancé le Burkina dans cette donne. Vont-elles pouvoir être effectivement les grandes muettes et être à la hauteur de la tâche comme le veut les corps sus-cités, surtout en ce qui concerne la gendarmerie ? C’est là la question.

La discrétion est certes recommandée partout mais la gendarmerie est beaucoup plus renfermée, et très discrète où la moindre fuite d’information pourrait être fatale pour des millions de personnes. C’est en cela que l’enquête de moralité faite avant l’intégration définitive du corps doit se faire dans les règles strictes de l’art, afin d’éviter le chaos et la mort de cette belle initiative. Un adage populaire dit “quand la femme se fâche, il n’y a plus de secret”.

Ces filles qui auront le privilège, l’honneur d’être la toute première promotion de “gendarmettes” ne doivent donc pas faire leur cet adage. Bien au contraire elles doivent user des atouts que le créateur leur a donnés (bon flair, intuition développée) et qui sont propres aux femmes, pour déplacer des montagnes.

Dans les grands services de renseignements américains, les femmes occupent des postes stratégiques. Et leurs exploits en la matière dans le monde sont inestimables. Le Burkina aspire aussi un jour être cité en exemple en matière de renseignements et services militaires rendus par ses femmes. Et l’exemple de cette policière qui, grâce à ses réflexes et à son flair de femme, a pu démasquer le célèbre Sya Pôpô (cocambriomleur de la BCEAO d’Abidjan) pendant qu’il échappait aux filets de la police est illustratif.

C’est pourquoi les premières promotions du PMK et de la gendarmerie doivent tout faire pour être les porte-flambeaux des autres promotions. Une sélection sélective des filles de ces deux promotions ne serait pas de trop surtout qu’on le fait au nom des intérêts de la Nation.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

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