LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Fruits et légumes : Reconquérir le marché mondial

Publié le vendredi 22 juin 2007 à 07h32min

PARTAGER :                          

Un atelier de restitution de l’étude sur la compétivité de la filière fruits et légumes d’exportation du Burkina Faso s’est tenu, le jeudi 21 juin à Ouagadougou. Il s’agit pour les participants de proposer des stratégies pertinentes capables de sortir la filière de l’ornière.

En 1995, la filière fruits et légumes contribuait pour près de 10 % à la formation du produit intérieur brut. Malheureusement, cette performance s’est estompée plongeant la filière dans un marasme indescriptible. Par exemple, les exportations de haricot vert, autrefois la fierté des Burkinabè, ont chuté de 3 000 tonnes en 1998 à moins de 1 000 tonnes en 2007, soit une baisse de 66,6 %. Celles des mangues ont dégringolé de 700 tonnes en 1995 à moins de 100 tonnes au cours des dernières années, soit une perte de compétivité de 85,7 %.

C’est pourquoi, l’atelier de Ouagadougou entend chercher une bonne stratégie de relance de cette filière qui occupe plus de 64 000 producteurs pour une production annuelle avoisinant 280 000 tonnes. Celle-ci représente une valeur d’environ 24 milliards de F CFA. Toutefois, a relevé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Abdoulaye Coulibaly, le terminal fruitier de Bobo-Dioulasso a permis de redresser le volume d’exportation des mangues en 2007 à 3 000 tonnes.

A cela, il convient d’ajouter la construction de la chambre froide à l’aéroport international de Ouagadougou et l’apport de la SOBFEL. Et le consultant indépendant de l’étude, Marc Delvaulx, d’ajouter que la relance de la filière, la compétitivité des produits horticoles sont d’un enjeu fondamental pour le Burkina Faso. "Le haricot vert est en danger, les exportations ont baissé", a-t-il prévenu.

C’est pourquoi, il a préconisé que la transformation de la mangue en jus et autres dérivés, le séchage qui représente 3 fois le volume du terminal fruitier doivent être au cœur des préoccupations. Cela nécessite que le pays se dote d’une politique de transformation. Selon un expert des filières agricoles, Hamado Sawadogo, la présente étude réalisée par des experts internationaux a balisé le terrain afin de mettre à la disposition des acteurs, les éléments de la relance de la filière.

Celle-ci va passer nécessairement par la création d’interprofessions fortes (mangues, haricot vert) et de structures de promotion sous-régionals et internationales. Toute chose qui va permettre d’accroître les exportations à travers des productions de qualité respectant les normes internationales.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 juin 2007 à 12:29 En réponse à : > Fruits et légumes : Reconquérir le marché mondial

    Il y’a quelques années grâce à l’UCOBAM, le Burkina exportait des produits de qualités vers l’extérieur et surtout sur l’Europe. Mais il faut dire qu’à l"époque il y’avait une volonté claire de développement cette branche de l’Agriculture.
    Aujourd’hui, on a l’impression qu’officiellement dans ce pays, et surtout quand t-il sagit d’aller négocier des fonds à l’étranger, on attend bien et fort que parler de Luttre contre la pauvreté, de developpement agricole bref.... mais rien ne change sur le terrain ou presque. Comme si une fois ces aides acquises on s’occupe d’autres choses.
    Au mois de décembre dernier j’ai discuté longuement avec un marchand de pommes de terre au rond point Naaba Koom de la gare SNCF de Ouaga sur l’origine de ce produit.
    Et à ma grande surprise le jeune m’a dit que ces patates venaient de la Hollande ( les Pays Bas), et que les pommes de terre de Kongoussi ( berceau de l’haricot vert et de pommes de terre entre autres), des produits bien de chez nous, propres, de meilleurs qualités, ne seront sur le marché qu’àpres janvier. Alors tout le monde sait que entre Noel et le premier janvier, le maché des alloco( banane plantains) et PDT ( pour dire pomme de terre) est bien portant.
    J’étais très deçu, que les autorités en charge du Ministère de l’Agriculture ne^puisse pas faire quelques choses afin que les produits de pays soient sur le marché au bon moment.
    C’est pourquoi j’ai dit et je le redis tant que 85% de la politique de l’Etat sera consacré à la Ville alors plus de 85% des Burkinabés résident et vivent de l’Agriculture dite de subsistance, le Burkina comme l’Afrique aura encore du mal à sortir de la misère.
    C’est pourquoi je critique des projets commes Bobo 2012, les échangeurs de route qui aboutisseront sur des pistes rouges,un nouveau aéroport bref des projets qui à mon sens n’ont pas grands interets pour le Peuple. car le vrai soucis c’est la Faim, pouvoir travailler, se soigner et envoyer son enfant à l’école dans ce pays.
    Voila pourquoi aussi je ne comprends pas toujours qu’il n’y aie pas de collège ou de lycée agricole au Burkina ? Les rares collèges ( pas plus 7 et des initiative privé surtout) ne sont pas soutenus. Certe il est bien d’avoir des écoles sup d’économie, de Banque assurances, d’ingénieurs agronomes mais cela ne suffira pas, puisque le banquier, l’assureur ou l’économiste aura toujours besoin de manger, de se loger donc il faut absulument que les formations professionnelles sont developpées et encouragées. Et c’est là que l’Agriculture a un grand rôle à jouer.
    Bref je m’arrête là, les idées je penses qu’ils en manquent pas, mais ce sont les metteurs en scènes qui nous manquent en Afrique.
    Prennez le temps parfois quand vous retournez au pays, et ceux qui y sont de discuter souvent avec les Jeunes commerçants, (que je salue pour leurs dévouements,) sur l’origine de produits que vous consommez, ça vous fera parfois drôle. D’ici là on attend ...
    Consommons ce que nous produisons, et produisons ce que nous consommons, cette phrase est peut etre tres révolutionnaire certe, mais je penses qu’il des choses à en tirer cas meme ...!!
    Merci les Amis.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)