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Enfans africains : Les protéger sans renier nos valeurs

Publié le vendredi 15 juin 2007 à 07h35min

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L’on célébrera demain 16 juin, comme chaque année, la Journée internationale de l’enfant africain. Cette journée, en rappel, a été instituée en mémoire du massacre en 1976 en Afrique du Sud des enfants de Soweto par le régime d’apartheid de l’époque.

Le moins que l’on puisse dire, après tant d’années de célébration de la journée, c’est que la situation de l’enfance africaine, malgré les nombreux textes et les campagnes de sensibilisation en la matière, n’avait jamais été aussi critiquée qu’elle l’est aujourd’hui.

En effet, nombreux sont, à l’heure actuelle, les enfants du continent qui souffrent d’exploitation par des adultes qui les utilisent dans les guerres, dans les durs travaux, sans compter les trafics et les violences de tous genres. Ces adultes qui ont le malin plaisir de maltraiter les tout-petits, oublient le plus souvent qu’ils ont été eux aussi enfants. L’enfant, comme on le dit, est le père de l’homme.

C’est pourquoi, dans ce monde déboussolé, l’on devrait davantage accorder aux enfants, êtres vulnérables, une attention particulière. A ce niveau, un accent doit être mis sur leur éducation car, un enfant non éduqué est un enfant plus ou moins voué à la pauvreté.

Et quand on parle d’éducation, un élément important est à prendre en compte : la culture. Celle-ci n’est pas une donnée universelle. Elle varie d’un peuple à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre. Aussi doit-on nuancer les propos au sujet du travail des enfants car, ce qui est considéré comme avilissant au Nord ne l’est pas forcément au Sud. Mais tout dépend de la nature de la tâche et de l’intensité de l’effort à fournir.

S’il y a des travaux initiatiques, des travaux qui participent à l’éducation et à la formation de l’enfant, l’on ne saurait à ce niveau parler d’exploitation. Là où il y a problème, c’est quand les tâches dépassent les capacités de l’enfant et constituent même un frein à son épanouissement et à son évolution normale. Donc, non au travail des enfants, mais attention à ce qu’on met dans le terme "travail des enfants".

Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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