Celle-ci a réuni les directeurs régionaux de la Santé, de l’Environnement et du Cadre de vie, les médecins-chefs de districts, les pharmaciens régionaux, les tradipraticiens de santé et les autres acteurs du domaine des treize régions du Burkina.

La rencontre de Bobo-Dioulasso, troisième du genre depuis l’adoption de politique nationale en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelles en 2004, avait pour objectif de renforcer la collaboration entre les agents de la médecine conventionnelle, les tradipraticiens de santé et les autres acteurs du domaine.

Il faut en effet rappeler que l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle est aujourd’hui une réalité au Burkina depuis l’adoption de cette politique nationale. La direction générale de la pharmacie, du médicament et du laboratoire et plus particulièrement la direction de la promotion de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles estiment que : « au cours de l’année 2007, il est important de consolider les acquis sur la médecine traditionnelle, poursuivre la sensibilisation des acteurs et innover en matière de production locale, de collecte de données et d’autorisation d’exercice ».

C’est ce qui justifie la rencontre de Bobo-Dioulasso qui a permis d’informer les directeurs régionaux de la Santé, les pharmaciens régionaux, les médecins-chefs de districts sur la politique d’implication de la médecine traditionnelle dans la lutte contre le VIH/Sida, de faire le point sur l’enregistrement des tradipraticiens de santé dans les fichiers régionaux des treize régions sanitaires.

Les participants ont également eu droit à la présentation des activités de l’année 2007, en ce qui concerne la médecine traditionnelle, inscrites dans les plans d’action des directions régionales de la Santé et les mécanismes de protection intellectuelle relatifs aux médicaments traditionnels.

Au cours de cette rencontre, le code forestier et son implication dans les activités des tradipraticiens, de même que la situation des plantes médicinales en voie de disparition, ont fait l’objet de communications.

L’implication de la médecine traditionnelle dans la lutte contre le VIH/Sida et le rôle des tradipraticiens de santé dans la lutte contre le VIH/Sida ont intéressé les participants à la rencontre qui a bénéficié des appuis technique et financier du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS), du Projet pharmacopée valorisée (GERES-PHAVA) et de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

Urbain KABORE

Sidwaya