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Boulmiougou : Le collège de l’espoir

Publié le vendredi 20 avril 2007 à 07h11min

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“Boulmiougou aura bientôt son CEG”. Comme titre d’un article de journal, cela parait banal pour le commun des lecteurs. C’est un établissement de plus, pourrait-on dire, tant la région du Centre en regorge.

Mais lorsqu’on connaît Sogpelsé et Rimketa, les deux quartiers principaux du secteur n°19, situés à la sortie Nord de Ouagadougou et qu’on a une idée des difficultés des habitants des zones périphériques en matière d’infrastructures, on ne peut que saluer cette initiative.

Le besoin est réel. 80% des établissements secondaires se trouvent concentrés au centre-ville. Les difficultés de déplacement et de circulation sont des entraves sérieuses à la réussite des enfants.

C’est pourquoi, sortis nombreux le 12 avril 2007, parents et élèves ont applaudi à tout rompre. Les derniers s’attendent dès la rentrée prochaine à étudier non loin de leur domicile. Seulement, le collège qui suscite tant d’espoir n’est qu’à la pose de la première pierre. Il est connu de tous que dans ce pays, certaines premières pierres n’ont jamais eu de suite.

La construction de ce CEG rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Enseignement post-primaire II qui vise l’accroissement du nombre et de la qualité des élèves diplômés des établissements secondaires à des coûts réduits pour les parents.

Mais, le lancement s’est effectué quelques jours avant l’ouverture de la campagne pour les législatives. La coïncidence se remarque facilement mais les autorités communales n’y voient aucun calcul politique. Mieux, le maire Simon Compaoré s’est proposé de suivre personnellement l’évolution du chantier.

Ce sera tant mieux si le bourgmestre pèse de son poids pour accélérer et conduire les travaux à bon terme. Les parents et surtout les élèves fondent un espoir certain sur l’ouverture de ces quatre (4) classes en octobre 2007. Ceci afin que “aller à l’école ne soit plus source d’angoisse et de souffrance”.

Les quatre vingt dix millions (90) de F CFA que les partenaires financiers ont consacrés à cette infrastructure scolaire et “qui sont d’ailleurs disponibles” devraient permettre de donner plus d’égalité d’accès à l’école aux enfants de la périphérie. Aucun individu, aucune entreprise n’a le droit de compromettre cette chance. De la conscience mise pour exécuter les projets éducatifs et construire les infrastructures y afférentes dépend toute la politique axée sur l’accroissement du taux de scolarité dans les cycles de l’enseignement.

L’espoir suscité par le futur collège de Boulmiougou doit sonner l’heure du rapprochement des structures d’éducation des populations à travers toutes les contrées du pays.

Assètou BADOH

Sidwaya

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