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Avancements des agents de la santé : Alain Yoda face aux députés

Publié le mercredi 4 avril 2007 à 07h51min

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Le ministre de la Santé, Alain Yoda, était à l’Assemblée nationale le 30 mars dernier. Face aux députés, il a répondu à la question orale de Nébili François Badolo, sur les concours professionnels des emplois spécifiques du ministère de la Santé dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi du 28 avril 1998 portant régime applicable aux emplois et agents de la Fonction publique.

La question orale du député Nébili François Badolo sur les concours professionnels des emplois spécifiques du ministère de la Santé dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi n°013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime applicable aux emplois et agents de la Fonction publique comportait six volets. Dans un premier temps, le député a demandé à savoir le nombre d’emplois professionnels n’ayant jamais eu droit à un concours professionnel depuis l’existence desdits emplois et le nombre d’agents qui iront à la retraite sans avoir eu droit à un concours professionnel. Il n’y a pas de blocage, a répondu le ministre de la Santé, Alain Yoda.

En ce qui concerne le ministère de la Santé les concours professionnels tout comme les concours directs ont été régulièrement organisés pour les emplois pour lesquels existent des possibilités de progression catégorielle conformément à la réglementation et en fonction des besoins avérés de l’Administration, a soutenu le ministre. Le gouvernement, en adoptant les textes d’organisation des emplois spécifiques du ministère de la Santé par le décret n°2006-463/PRES/PM/MFPRE/MS/MFB du 25 septembre 2006, crée des emplois nouveaux, a indiqué le ministre.

Toutefois, il a reconnu que pour certaines catégories d’emplois, la hiérarchisation de la catégorie inférieure à la catégorie supérieure est difficile. Conscients donc de la nécessité des aménagements à faire, a dit le ministre, les départements de la Santé, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat poursuivent les concertations, sur la question des emplois dont la configuration n’était pas finalisée par ce texte.

A la question de savoir le sort réservé par le gouvernement aux agents longtemps bloqués dans leur carrière et aujourd’hui frappés par la limité d’âge, le ministre a répondu en ces termes : "Cette question doit être envisagée sous un aspect global étant donné qu’elle intéresse toute l’Administration ; certaines de nos propositions de solutions n’ont pas été acceptées lors des discussions sur le texte d’organisation des emplois spécifiques compte tenu du fait que des agents d’autres départements ministériels étaient dans la même situation et non résolue à travers leur texte d’organisation des emplois spécifiques. Les concertations se poursuivent avec le département chargé de la fonction publique sur ces questions".

Le décret 2006-463/PRES/PM/MFPRE/MFB du 25 septembre 2006 portant organisation des emplois spécifiques du ministère de la Santé exige des conditions de diplômes pour accéder aux catégories B et A. L’article 306 de ce même décret abroge toutes dispositions antérieures contraires. Ce qui a amené le député Badolo à demander si les agents recrutés avant la signature du décret 2005- 324/PRES/PM/MFPRE/MFB ne sont pas obligés de présenter un diplôme de niveau supérieur (BEPC et BAC ou leur équivalent) pour accéder auxdites catégories. Réponse du ministre ; des agents en activité à la date d’entrée en vigueur de ce décret ne sont pas soumis aux conditions de diplômes prévus par ce texte.

Enfin, le député a voulu connaître le statut des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) urbains des villes de Ouaga et Bobo, ainsi que les critères nécessaires pour ériger un centre en établissement public de santé (EPS). Selon donc Alain Yoda, les CMA, qu’ils soient en milieu rural ou en milieu urbain, font partie des formations sanitaires périphériques de l’Etat, disposant d’une autonomie de gestion.

Les conditions minimales pour l’érection d’une structure en EPS, sont, selon le ministre de la Santé : la structure doit être déjà un EPE ou un centre de référence CHR ou CHU pour les centres hospitaliers ; le centre doit également assurer des missions continues de soins et d’hébergement ou assurer des missions d’enseignement ou de recherches, comme c’est le cas du Centre Muraz.

Par Lassina SANOU

Le Pays

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