De huit (8) associations en 1999, l’Action internationale contre l’excision (INTACT) finance actuellement les activités de lutte contre l’excision de cinq (5) associations implantées au Burkina.

En effet, INTACT s’investit auprès de ses partenaires burkinabè dans la sensibilisation, la réparation des séquelles de l’excision, la reconversion des ex-exciseuses. Les associations Khoolesmen, Soutong-Nooma et Bangre-Nooma respectivement implantées dans la région du Sahel, du Plateau central et du Centre-Nord ont, avec le soutien d’INTACT, reconverti plus d’une centaine d’ex-exciseuses en petites commerçantes ou, en éleveurs par l’octroi d’un crédit de 50 000 F CFA remboursable en une année avec un taux d’intérêt de 5%.

En outre, dans la région de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins, elle accompagne « Yenimahen » et la troupe « Sayon » de Bobo-Dioulasso. Par des théâtres-forums, la troupe a eu à travers 133 représentations, à sensibiliser plus de 35 000 spectateurs, selon son président, Germain Nombré. Les différentes associations partenaires de INTACT ont mis en place dans leur zone d’intervention, des comités de vigilance afin de pérenniser la lutte contre la pratique de l’excision. Du bilan des activités, la responsable des projets et des relations publiques de INTACT, Gisela Mahler a apprécié les résultats atteints par le Burkina.

Association non gouvernementale INTACT signifie « laisser le clitoris intact ». Elle a été créée en Allemagne en 1996 par Mme Christa Mueller, l’épouse d’un ancien ministre des Finances sur sollicitation de Mme la première dame du Bénin à l’époque.

Présente dans une dizaine de pays de la sous-région, INTACT a pour rôle, de contribuer à l’abolition de l’excision.
En Allemagne, elle fait du plaidoyer pour amener un grand nombre de personnes à soutenir son action en faveur des femmes et jeunes filles africaines.

Boureima SANGA

Sidwaya