Sahel SC#EFO : 2-2 : un bon résultat mais....
En match comptant pour les préliminaires de la Coupe CAF, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a tenu en échec (2-2) le Sahel Sporting Club de Niamey, le dimanche 28 janvier 2007 au stade Général Seyni Kountché de Niamey.
Un bon résultat pour le représentant burkinabè qui doit néanmoins revoir sa copie si il ne veut pas être surpris dans quelques jours à Ouagadougou.
« Ils ont volé les Burkinabè », a clamé un supporter nigérien à la fin de la rencontre. Certes, il y a eu trop d’errements du corps arbitral. Jouant sur le terrain adverse, l’EFO ne devrait-t-elle pas s’attendre à ça ? Nonobstant le match nul qui la place en pôle position pour la qualification, les Stellistes ont évolué en-deçà de leurs potentialités.
« Je n’ai pas reconnu mon équipe ce soir. C’est la première fois depuis environ 6 mois que je vois l’EFO jouer comme cet après-midi, » a reconnu le président de l’EFO, Kassoum Ouédrogo « Zico ». Dans son dispositif tactique, le coach stelliste, Ousmane Compaoré « Lato », privilégie l’offensive avec trois attaquants à l’affût. Seydou Sandaogo crédité d’une bonne prestation lors de la première journée du championnat local est placé à l’avant-poste. Issouf Ouattara et Ibrahima Ouattara lui servait de renfort dans ce compartiment. Très vite, ce schéma tactique se désorganise. Le milieu de terrain est noyé. Les Sahéliens qui ont conquis cette zone stratégique multiplient les assauts. La défense stelliste subit la rencontre. Son dernier rempart pas très inspiré en cette entame de match, donne des sueurs froides.
Synopsis d’un duel sahélo-stelliste
Avec un jeu offensif prononcé, le Sahel construit bien à partir de son milieu de terrain. Athlétic et poussé par un public acquis à sa cause, il tente de prendre l’EFO à la gorge. Sur un de ses raids (4e,) Adam Assan aux abords de la zone de vérité voit son tir croisé repoussé par le montant droit du portier Souleymane Banao, un peu court sur l’action. Devant une défense stelliste attentiste, Moussa Hamani surgit et à bout portant, enflamme le stade.
Une joie de courte durée puisque la réaction burkinabè sera immédiate. Sur le coup (6e), Ibrahim Ouattara est à l’exécution d’un corner. Il place la balle dans la forêt des joueurs. Fousseny Traoré domine dans les airs partenaires et adversaires et rabat la balle au fond des filets. La partie s’anime avec une nette ascendance pour la formation nigérienne. Elle touche du bois aux 10e et 26e mn.
Aidé aussi par la petite pousse de l’arbitre, le Sahel porte son dévolu sur l’attaque à outrance, sans se soucier de sa base arrière. Sur l’une des rares descentes stellistes, Issouf Ouattara sur le flanc gauche, se voit offrir un caviar. Intelligemment, il sert Souleymane Sakou Dela (34e ) qui accompagne la balle pour le 2-1. Cette réalisation donne des ailes au représentant burkinabè qui commence à bien tournoyer la balle.
Les Sahéliens sous pression devant leur public se démènent comme ils peuvent. Mais les hors-jeux souvent imaginaires empêchent l’EFO de corser l’addition. Elle regagne les vestiaires avec cet avantage. A la reprise, l’EFO baisse son rythme amorcé en toute fin de la première partie. Ce qui n’est pas pour déplaire aux Sahéliens et à l’arbitre ghanéen Joseph Lamptey, d’où ce penalty fantaisiste.
Un simple contact de Henry Traoré avec l’attaquant sahélien, Adam Assan a permis cela. Ce dernier, manquant visiblement de ressources, dispute une longue balle avec le défenseur stelliste. Il se laisse tomber, l’arbitre un peu hésitant indique le point de penalty. Kamifor Issoufou entré quelques instants plus tôt, croise son tir dans le décor.
Une deuxième partie moins attrayantée caractérisé par des actes d’anti-jeu. Paul Koulibaly et Moussa Hamani (tombé dans le coma) en paient les frais. Ils ont été obligés d’abandonner leurs camarades. L’EFO gère tout doucement son acquis malgré les assauts répétés qui démontrent le réveil de Souleymane Banao. Il a sauvé les meubles à plusieurs reprises jusqu’à la 83e mn. Aussi étrange que cela puisse paraître, Kamifor Issouf est libre de tout marquage au cœur de la défense stelliste.
Son coup de tête brossé trompe la vigilance de Banao pour la jonction au score. Un résultat bon à prendre pour l’EFO qui doit travailler davantage si elle ne veut pas être surprise. Car quoi que l’on dise, le Sahel a démontré de bonnes dispositions et le score pouvait être autre s’il n’avait pas hé par inefficacité. « Nous allons nous corriger et vous verrez les fruits au match retour », a rassuré son entraîneur.
Yves OUEDRAOGO
Envoyé spécial à Niamey
Sidwaya