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Vie de couple : Le choix de l’habillement

Publié le samedi 30 décembre 2006 à 10h14min

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Roch Audacien D. Damiba

Il m’est arrivé plus d’une fois, alors que je m’apprêtais à sortir, de m’entendre interpeller par mon épouse en ces termes : "la tenue que tu portes ne convient pas, il faut prendre une autre !". Quelque fois ses remarques s’arrêtent sur la chemise qui n’est pas bien repassée ou purement mal cousue ; ou les chaussures qu’il faut faire cirer etc.

Il n’est pas rare qu’elle me dise aussi que le pantalon et la chemise "ne se marient pas". J’ai aussi souvent entendu des remarques du genre : "cet accoutrement ne convient pas à quelqu’un de ton âge...".

Paroles de femmes ! Des petits détails ! Soit.

Le plus important pour moi ce sont les motivations et les raisons profondes qui sous-tendent de telles remarques. Que répondre à mon épouse ? Que faire ? Quelle attention porter à ses remarques ? Rappelons-nous que ceux qui portent le même nom encourent les mêmes risques et portent souvent la même honte. Elle est mon épouse. Elle est Madame Damiba. Elle a donc intérêt à ce que son mari Monsieur Damiba soit bien vu, donc bien habillé.

Elle en sera fière quand elle aura les échos, Et quand on me traitera de "débraillé" voir de brouillon, elle prendra un coup pour sa réputation. A ses remarques, je ne peux pas et je ne devrais pas répondre par des expression telles que : "où est ton problème, c’est mon affaire..."

Ce serait faire preuve d’indiscipline conjugale et de manque de considération à l’égard de mon épouse. Ces interpellations de mon épouse répondent et accompagnent aussi les miennes. Sans gène et avec beaucoup d’amour, de considération, de respect et de douceur, je me suis souvent permis, et cela en toute liberté, de lui dire de porter telle robe au lieu de telle autre, de prendre une autre paire de chaussures en lieu et place de celle quelle se proposait de porter. Et quelque fois avec une pointe d’humour, je lui dis : "Et toi... il ne faut pas me honnir avec cette tenue là"

Elle accepte avec reconnaissance, convaincue que je ne recherche que le meilleur pour elle, le meilleur pour moi, le meilleur pour nous. La question dans l’habillement des partenaires c’est de savoir pour qui nous nous habillons pour faire plaisir à qui et pourquoi ? Les conjoints devraient s’habiller d’abord pour se faire plaisir mutuellement. Il faut éviter de vouloir paraître dehors à moins que notre habillement ne vise d’autres objectifs qui, souvent peuvent ne pas être "catholiques". S’il est vrai que "l’habit ne fait pas le moine", il reste néanmoins vrai que l’on reconnaît le moine pour son habit. L’habit n’est pas innocent dans ce que, l’on peut penser et dire de celui ou de celle qui le porte. On en fait souvent des déductions.

Vraies ou fausses... Ce qui est sûr, c’est qu’on a laissé croire, on a prêté le flanc.

Les échanges autour de la question de l’habillement est un mode de communication qui apporte un plus à l’harmonie conjugale en détendant l’atmosphère, apportant joie et gaîté dans le cercle de la famille. Ce sont toutes ces choses qui, mine de rien contribuent à la consolidation du lien conjugal. Il est toujours bon pour le couple de profiter de chaque occasion qui se présente pour amorcer un dialogue direct, franc et sincère dans le but de raffermir la communion et éviter par la même occasion, des tensions. Aucune occasion n’est trop petite pour échanger entre partenaires conjugaux.

Pour revenir à la question de l’habillement, l’approbation du partenaire revêt tout un sens. C’est la preuve que tout en l’autre l’intéresse et l’interpelle. C’est un manque d’amour et de considération. Ce qui est vrai de l’habillement l’est aussi dans d’autres domaines tels que les compagnies, certaines dépenses, certaines heures de sortie. Le partenaire a tout à fait raison de faire des remarques sur certaines personnes de notre proche entourage. Il peut s’inquiéter et se poser des questions au sujet des dépenses que l’autre entreprend etc. Les partenaires devraient voir en ces occasions d’entretiens, des moments bénis, riches pour l’enracinement de la cellule familiale.

Entre conjoints devrait-il avoir des domaines protégés, à l’accès interdit par l’un des partenaires ? Normalement non ! Dès l’instant où chacun veut "cultiver son jardin", dès l’instant où on refuse à l’autre d’avoir un regard sur ce que l’on fait, il est fort probable qu’il y ait des choses coupables ou du moins indécentes. Dis-moi comment tu t’habilles et je te dirai qui tu es et pour qui tu t’habilles de la sorte. Que les partenaires conjugaux veillent donc les uns sur les autres non seulement dans le domaine de l’habillement, mais aussi dans bien d’autres de leur vie car étant toujours l’époux d’une telle ou l’épouse d’un tel, ils ont le devoir de se promouvoir sur tous les plans

Roch Audacien D. Damiba
Conseiller conjugal
E-mail:damibashalom@yahoo.fr

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