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Administration publique : Mettre fin aux notes de complaisance

Publié le lundi 20 novembre 2006 à 07h56min

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Lassané Savadogo

Le ministre Lassané Savadogo de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a présidé le mardi 14 novembre 2006 à Fada, un atelier de formation des formateurs sur le nouveau système d’évaluation des performances des agents de l’Etat.

Deux jours durant, près de 80 participants de la région de l’Est se sont retrouvés à la maison commune de Fada. Objectif, se familiariser avec les procédures du nouveau système d’évaluation des agents publics de l’Etat.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a rappelé que l’Etat burkinabè s’est doté depuis 1998 à la faveur de la Réforme globale de l’administration publique (RGAP), de textes réglementaires. Parmi ceux-ci, la loi N°013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique. Cette loi, a précisé le ministre, stipule en ces articles 78 et 192 que tous les fonctionnaires en activité ou en détachement, de même que les agents contractuels de l’Etat doivent faire l’objet d’une évaluation

annuelle, exprimant leur rendement dans le service.

Mais, a-t-il poursuivis, cette loi connaît des difficultés d’application d’où l’intérêt de l’atelier qui vise à outiller rapidement les évaluateurs. Au sortir de ces deux jours, les participants devraient maîtriser les différents concepts et les processus d’élaboration des instruments de gestion et d’évaluation ; savoir préparer et conduire des entretiens d’évaluation dans un climat de confiance et

de respect mutuel ; pouvoir remplir convenablement les fiches d’évaluation et de notation.

Pour ce faire, des instruments devant servir à la mise en œuvre du système d’évaluation des performances ont été mis en place. Ce sont, le programme annuel d’activités, le rapport d’activités, la lettre de mission (pour le supérieur hiérarchique), le contrat d’objectifs destiné à l’agent subordonné et la fiche d’évaluation et de notation.

Afin d’harmoniser et orienter le travail des évaluateurs, qui porte sur trois domaines que sont la compétence professionnelle, la conscience professionnelle et le sens du service public, une grille de concordance entre le taux de réalisation des objectifs et la note à attribuer a été élaborée. Un procès-verbal daté et signé de l’évaluateur et de l’évalué mettra fin à la séance. Si l’agent évalué estime que la note qui lui est attribuée n’est pas juste, il dispose de deux voies de recours (le recours administratif et le recours judiciaire) pour demander réparation.

Le ministre Lassané Savadogo a dit que le nouveau système d’évaluation des performances est novateur à plus d’un titre car, il repose sur trois principes que sont :

l’impartialité et l’objectivité, la participation de l’agent à son évaluation, et la simplicité dans sa mise en œuvre. Des éléments que l’ancien système hérité de la colonisation ne connaissaient pas. Les outils de mise en œuvre du système alliés aux principes de base obligeront chaque évaluateur à plus de responsabilité dans l’acte d’évaluation. En d’autres termes, ceux qui voudront protéger les autres risquent de se faire avaler. Aussi, pour le ministre, les évaluateurs, pour se protéger, seront contraints d’obliger les subordonnés à agir dans le sens voulu par le nouveau système d’évaluation des performances qui vise l’accroissement de la productivité.

Le système, voulu consensuel selon les premiers responsables du ministère, a été élaboré avec la participation des autres partenaires, notamment les syndicats, car les objectifs poursuivis sont essentiellement la recherche de performance, d’excellence et de qualité dans l’Administration publique.

Hubert Diabri (Collaborateur)

Le Pays

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