Mener une réflexion et une analyse critique sur la paix au Burkina, éveiller les consciences et formuler des suggestions concrètes pour la paix. C’est en substance les objectifs poursuivis par cette 2e semaine sociale de l’Eglise catholique du Burkina qui se tient du 6 au 9 novembre 2006 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana. Après la première édition en juin 2005, cette 2e semaine regroupe plusieurs personnes-ressources du pays. Elle se tient de concert avec la Commission "Justice et paix", pour clarifier le concept de justice sociale et de paix, recentrer les attentes des communautés chrétiennes et suggérer des orientations à ladite Commission, en fonction de la réalité du terrain.

Pour Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du conseil pontifical "Justice et paix", la doctrine sociale est liée de manière organique à la charité, vertu théologale, et la justice sociale qui en découle doit se baser sur le "compendium de la doctrine de l’Eglise". Ce compendium est un document publié par le conseil pontifical "Justice et paix" et présente l’ensemble de l’enseignement social et des orientations ecclésiales de la paix.

Monique Ilboudo, ministre de la Promotion des droits humains a, pour sa part, souligné que la paix est une oeuvre citoyenne à laquelle tous doivent contribuer. Pour elle, cette semaine sociale est le moment propice pour former et informer les chrétiens sur l’enseignement social de l’Eglise, en vue de le conformer à l’actualité. Mgr Thomas Kaboré, évêque de Kaya et président de la Commission "Justice et paix" et du comité d’organisation, a, quant à lui, expliqué le contexte de la tenue de cette 2e semaine.

Selon lui, au-delà des questions de justice sociale, de paix et de respect des droits humains, la tenue de cette rencontre s’explique par la création du nouvel instrument pastoral qu’est la commission "Justice et paix" par la conférence épiscopale Burkina-Niger. Elle permettra de cultiver la paix et la justice chez les fidèles chrétiens afin que règne "l’amour du Père".

Il a aussi signalé que la première semaine sociale de la France s’est tenue en 1904 et que celle du Burkina, sur initiative de l’Abbé Joseph Moukassa Somé, véhiculait un message intitulé "Pour le bien-être de notre peuple". A l’occasion, Mgr Thomas Kaboré a invité les 150 participants à lire régulièrement ce message. Parmi les invités figuraient Saye Zerbo, ancien président de la Haute-Volta, des membres du gouvernement et plusieurs responsables catholiques venus des pays voisins comme le Niger.

Par Luc DABOU (Stagiaire)

Le Pays