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TOUR DU FASO 2006 : Grève de la pédale pour boucler la boucle

Publié le lundi 6 novembre 2006 à 13h08min

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Des trois dernières étapes qui restaient à disputer, celle de Boromo-Sabou-Koudougou, ( 115 km) a été éprouvante pour les coureurs. Sur cette piste de 26, 5 km, les regards étaient surtout tournés vers le Belge David Verdonck. Mais il s’en est tiré à bon compte en terminant à la 4e place. Dès lors, sa victoire sur le Tour a commencé à se dessiner.

Hier, dimanche 5 novembre 2006, elle est devenue une réalité à l’issue de l’étape de prestige. Après bien de rebondissements, David Verdonck a construit une superbe victoire dans le Tour du Faso 2006. Sorti indemne lors de la 9e étape sur les 26, 5 km de piste à Koudougou, il n’a pas non plus été inquiété par la suite. Pour l’avant-dernière étape (Linoghin-Pouytenga, 96 km), il a géré la course comme il le fallait. Hier dimanche (Loumbila-Ouagadougou), c’est ce qu’il a encore fait. Avant le départ, il était souriant et sûr de son affaire puisqu’il avait un peu conforté sa position au classement général individuel. A Loumbila, l’ambiance était bon enfant quand des coureurs défilaient à la table pour les signatures. Les Burkinabè, eux, se font attendre.

On a beau les appeler, on ne les voit toujours pas. Qu’est-ce qui se passe ?, se demandent certains alors que la voiture de la direction générale du Tour a pris position, histoire de dire que le départ sera imminent. Pendant que nous causons de rien et de tout dans le village du Tour, arrive le président de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), Adama Diallo, qui nous informe que les cyclistes burkinabè réclament leurs primes de sélection avant d’enfourcher leurs vélos. Il semblerait que sur les 100 000 FCFA qu’on leur a promis, ils avaient chacun perçu une enveloppe de 30 000 FCFA. Le reste, jusqu’à présent, ne leur a pas été remis. Alors, pour se faire entendre, le capitaine Saïdou Rouamba et ses camarades ont décidé de ne pas prendre part à cette dernière étape parrainée par la CEN-SAD.

C’est la stupéfaction. Après des tractations, ils reviennent à de meilleurs sentiments. C’est à 9h 22 que le directeur de l’épreuve, Laurent Bezault, a libéré les 87 concurrents. Après le km 0, Hilario Hossi Simao ( Angola), Pierre Kiba ( Sofitex), Sébastien Carreau ( Sarthe), Mohamed Abduaziz et Ahmed Rashad (tous deux de l’Egypte), sortent du peloton avec une centaine de mètres d’avance. Mouhssine Lahsaini ( Maroc) fausse compagnie, à son tour, aux autres et ne tarde pas à rejoindre les cinq hommes de tête.

Le gros du peloton se rapproche progressivement d’eux et finit par annuler l’échappée. L’allure de la course est rapide. Ousmane Compaoré (Sofitex) provoque une attaque pour essayer de prendre le large. Mais, il sera repris au barrage no 3. Après lui, El Ammoury Saïd ( Maroc) tente lui aussi de partir. Derrière, les coureurs de la Bretagne emmènent le peloton. Le Marocain, à un moment, a grignoté des secondes, mais à la hauteur du SIAO il a été « avalé ».

De cet endroit jusque dans les artères de la capitale, le peloton est toujours groupé. Quand les coureurs sont arrivés sur l’avenue de l’Indépendance, c’est parti pour un circuit final de 4,5 km à boucler 12 fois. Le premier passage, qui constituait un sprint intermédiaire, a été enlevé par Mouhssine Lahsaini.

C’est d’ailleurs lui qui s’impose en solitaire sur cette étape. Il a couvert les 88 km en 1h 55’32’’, soit une moyenne de 45, 701 km/h. Le maillot de leader reste sur les épaules de David Verdonck et le Vert, la propriété de Julien Gonnet ( Bretagne).

Observateur Paalga, Justin Daboné

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