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Lutte contre la drogue : Une cinquantaine de consommateurs entre les mains de la police

Publié le jeudi 26 octobre 2006 à 08h21min

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Le commissaire Emmanuel Christophe Compaoré, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la drogue, a présenté aux journalistes, une cinquantaine de consommateurs de drogue arrêtés au cours d’une opération « coup de poings ». Ils sont présentement détenus au camp CRS et seront conduits au parquet qui décidera juridiquement de leur sort.

Dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue au Burkina Faso, la répression fait partie des axes d’intervention du Comité national de lutte contre la drogue. C’est dans ce sens que s’inscrit l’opération « Coup de poing » menée, samedi 22 octobre soir, par les éléments de la police.

Un travail préalable de renseignements a permis de recenser, au moins, 60 ghettos (lieux où l’on fume la drogue) dans la ville de Ouagadougou. Sur ce nombre, seulement 24 ghettos ont été visités au secteur n°6, n°7 et le quartier du Projet ZACA. C’est sur ces lieux que la cinquantaine de consommateurs de drogue, a été arrêtée dont cinq (5) filles. Parmi les personnes arrêtées, la plupart sont de nationalité burkinabè.

On a aussi dénombré 5 Nigérians, 3 Libériens, 1 Ghanéen, des Béninois et des Togolais. Certains se sont retrouvés être des vendeurs, d’autres de simples consommateurs. Avec eux, il a été également saisi leurs « précieux produits », essentiellement du cannabis et le matériel devant servir à l’usage.

Des dispositions relatives à l’abus des stupéfiants

Le commissaire Emmanuel Christophe Compaoré a signifié que les personnes arrêtées devront répondre de la loi. Ils seront, en effet, conduits devant le parquet qui décidera de leur sort. Dans ce sens, le Code des drogues précise les dispositions relatives à l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes.

A son article 61, le code dispose que toute personne, qui, de manière illicite, achète, détient ou cultive des plantes ou substances classées comme stupéfiants ou substances psychotropes, dont la faible quantité permet de considérer qu’elles sont destinées à leur consommation personnelle, est passible de peine d’emprisonnement allant de 15 jours à un an et d’une amende comprise entre 50 000 F CFA et 500 000 F CFA.

L’intéressé par contre, peut être dispensé de peine ou de l’exécution de celle-ci s’il n’a pas atteint l’âge de la majorité pénale, s’il n’est pas en état de récidive ou si par déclaration solennelle faite à l’audience, il s’engage à ne pas recommencer.

En attendant de décider de leur sort, les responsables du Comité national de lutte contre la drogue ont précisé que les opérations « coups de poings » vont se poursuivre dans le but de traquer les gros trafiquants. Le commissaire Emmanuel Christophe Compaoré a alors exhorté les populations à appuyer les forces de sécurité dans leurs actions de prévention et de répression. Pour lui, les ghettos ne sont que des lieux où l’on cultive la criminalité. Il y a lieu alors que les chefs coutumiers, les parents refusent l’installation de ces ghettos qui pourrissent la vie de leurs fils dans les quartiers.

Ismaël BICABA

Sidwaya

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