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Enseignement supérieur dans l’espace UEMOA : Le Burkina marque le pas

Publié le lundi 29 mars 2004 à 07h18min

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Ouvert le mardi 23 mars 2004, l’atelier national sur le thème : "Pour une nouvelle vision de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans les pays de l’UEMOA ; Intégration pertinence et qualité", a clos ses travaux vendredi 25 mars 2004.

Cet atelier marque le début d’une étude qui vise à redynamiser le système de l’enseignement supérieur dans l’espace UEMOA. C’est dire, selon le ministre chargé de l’Enseignement technique et professionnel, M. Youma Zerbo, toute l’importance de l’atelier de Ouagadougou qui doit servir de cadre référentiel aux autres pays de l’UEMOA lors de la tenue de leur atelier.

Au cours de l’atelier, les participants ont, à travers des commissions qu’ils ont installées, diagnostiqué les problèmes de l’enseignement supérieur au Burkina Faso. Ils se sont ensuite penchés sur les atouts et les opportunités avant de trouver les options d’appui.

Ainsi, la commission N°1 consacrée aux réformes institutionnelles et académiques dans les résultats de ses travaux a fait ressortir des problèmes d’accessibilité, d’infrastructures et d’équipements, de gouvernance de l’enseignement supérieur et de gestion des carrières. Cette commission y a proposé un certain nombre de solutions d’appui qui se résument essentiellement à l’adoption et à la mise en œuvre d’un plan stratégique intégré du système éducatif allant de l’enseignement de base au supérieur, l’élargissement des capacités de formation du personnel enseignant surtout dans les sciences et le renforcement des capacités d’accueil et d’encadrement de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK).

La commission n°2 quant à elle, a travaillé sur la qualité de la formation et de la recherche. Cette commission a dans ses travaux, relevé le manque de planification stratégique et de moyens financiers. Elle a aussi souligné le manque de ressources financières, l’insuffisance du parc informatique... Comme solution, les membres de la commission ont demandé l’élaboration d’un plan stratégique à moyen et long terme et l’actualisation régulière de ce plan, le développement des accords de collaboration engageant les ministères techniques dans les formations...

Les commissions 3 et 4 se sont penchées sur le financement et la rentabilité sociale et économique de l’enseignement supérieur. Ils ont relevé un certain nombre de problèmes qui ont conduit à l’adoption de solutions au nombre desquelles on peut retenir la nécessité de la création de pôles d’excellence, d’appui à l’échange d’enseignants dans l’UEMOA pour la création de réseaux d’enseignants, l’ouverture de l’enseignement supérieur au monde professionnel, la création d’un fonds d’appui à la recherche dans l’espace sous-régional etc.

Les filles et les femmes en nombre insuffisant

L’avant dernière commission a elle, de son côté, réfléchi sur le genre et les questions sociales dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Les conclusions de cette commission n°5 qui était présidée par Mme Marie Louise Nignan, ont relevé au titre des problèmes, le faible taux de représentation des filles et des femmes comme étudiantes et comme enseignantes dans l’enseignement supérieur, le faible niveau de prise en compte du genre dans le programme d’enseignement de formation et de recherche scientifique.

Comme solution, cette commission a demandé d’initier des programmes d’information, de formation et de sensibilisation des différents acteurs, d’appuyer et de renforcer les programmes de formation à l’approche genre et développement pour tous les acteurs, d’initier et de renforcer les programmes de recherche sur la place de la femme dans la société...

La 6e commission qui était la dernière à présenter ses travaux a travaillé sur l’enseignement supérieur et l’intégration régionale. Cette commission présidée par le Docteur Gnisse Konaté a constaté l’existence de nombreuses expériences en matière d’intégration régionale. Des problèmes ont été soulignés notamment en ce qui concerne la qualité de formation qui demeure insuffisante, le contenu des formations qui, dans la majorité des cas, est non adapté, les difficultés de fonctionnement des grandes écoles...

A tous ces problèmes évoqués, la commission a suggéré l’organisation de cadres pédagogiques, l’appui des universités pour diversifier les formes d’enseignement afin de mieux gérer les effectifs d’étudiants, le développement des écoles doctorales, sous-régionales et des pôles d’excellence de formation....

Après Ouagadougou, c’est Niamey qui prendra le relais la semaine prochaine par l’organisation de son atelier national pour une nouvelle vision de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Antoine W. DABILGOU (negro1er@yahoo.fr)
Sidwaya

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