Cette Union chrétienne est née d’une vision précise : amener les agents de la santé et de l’action sociale à connaître Christ, pour qu’à leur tour ils puissent prendre en charge exhaustivement le malade. Partant du fait que l’homme est tridimensionnel, composé de corps, d’âme et d’esprit, il est souvent nécessaire de veiller au-delà des soins de corps à ceux de l’âme et de l’esprit.

Une pathologie d’origine microbienne demande une assistance médicale. Mais si elle est d’origine spirituelle, il faudrait intégrer dans ce traitement technique, une assistance spirituelle. Le thème « Avec le Roi pour son œuvre » est une devise qui interpelle la conscience professionnelle de chaque soignant.

Il se résume en ceci : « avec Dieu, je ferai son œuvre. J’accomplirai sa mission médicale partout. Tout en sachant que Dieu peut susciter n’importe qui et même n’importe quoi pour sa gloire... » Il sera traité par des orateurs étrangers et nationaux. Il s’agit du coordonnateur international de l’UCMP, Dr Christ Steyn, le coordonnateur Afrique et Moyen-Orient, H. Dalby, les pasteurs Mamadou Karambiri et Guesrima Sawadogo. Les deux pasteurs vont traiter respectivement des sous-thèmes : « Pourquoi êtes-vous là à ne rien faire ? «  ; « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». Durant 5 jours, les congressistes comptent sur le Saint-Esprit pour œuvrer à une bonne assimilation de ces thèmes, au grand bénéfice des patients. Car « le monde de la santé, constate Saye Zerbo, est un lieu de souffrance, de délivrance et de philosophie pour les uns, et un lieu de business pour les autres ». Aussi, celui-ci a-t-il exhorté ses filleuls à se départir des comportements ignobles de ce siècle en continuant à exercer consciencieusement leur tâche. « La blouse ne doit pas cacher votre foi », mieux « sa blancheur doit être plus éclatante pour la foi qui y transparaît » a-t-il ajouté. Quant à la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini, elle estime que si chaque agent vit sa foi dans son milieu de travail, il y aura « plusieurs bons samaritains ».

L’UCMP est un mouvement qui regroupe tous les chrétiens évangéliques travaillant dans les services de santé humaine, animale et des affaires sociales. Seize (16) pays d’Afrique occidentale, centrale et de la France sont présents à ce congrès. La fanfare qui a accompagné le défilé des différentes délégations laissent entrevoir que les débats seront fort enrichissants pour les participants. L’air a été joué par des maîtres. Tout simplement.

Ged ZOLA
Nelson CONGO (Stagiaires)

UCMP, 70 ans d’existence

Au départ, deux frères ; Carl et Francis Grim. Ils sont Sud-Africains. Leur père hospitalisé, ils se rendent à son chevet à l’hôpital. Là-bas, ils découvrent qu’il y a des lacunes dans la prise en charge du patient. Pour eux, l’homme étant tridimensionnel (corps, âme et esprit), il faut le traiter à cet effet. Carl et Francis trouvent que, même les médecins ont des besoins spirituels ; et donc sont incapables de prendre en compte l’aspect psychologique du malade. Il faut injecter la « paix du Christ » dans le cœur des soignants d’abord, et le reste suivra.

De fil en aiguille, l’UCMP naît en 1936, en Afrique du Sud. Par la suite, Francis quitte son travail pour sillonner le monde avec le désir de faire partager leur vision. Son frère, Carl, consolide le travail sur place. Francis vient de quitter le monde à 94 ans ( en 2005), laissant sa place à Dr Georg Mac Donald et une veuve, Erasmia.

L’UCMP Burkina existe depuis 1986. Le pasteur principal du « Temple Emmanuel », Samuel Yaméogo et la sœur Josette Ordovini, une expatriée, en sont les fondateurs.

G. Z.

Sidwaya