Comment l’équipe a vécu sa qualification sans coup férir ? Comment meubler la saison morte avant d’affronter le prochain adversaire ? Ce sont des questions que nous avons posées à l’entraîneur national Sidiki Diarra.

Le match qui devait lancer l’aventure des Etalons juniors pour la qualification à la CAN 2007 n’a rien lancé du tout. Les juniors burkinabè ont vécu leur qualification sans fouler l’aire de jeu.

Un scénario qui ne les a pourtant pas réjouis. "Cela a été difficile sur le plan psychologique. Pendant 3 jours, nous étions dans l’incertitude et sur le plan moral, cela pèse beaucoup. Du doute , finalement c’est le forfait qui a été constaté", clame l’entraîneur Sidiki Diarra. Les Etalons juniors ont donc entamé leur croisade pour Congo 2007 par un forfait de leurs adversaires. Ce qui ne peut satisfaire ni leur intérêt ni le regard qu’ils ont pour eux-mêmes.

Pour étayer son rêve de la CAN 2007 et affirmer ses ambitions, l’équipe nationale juniors burkinabè avait besoin d’autre chose que cette entrée en lice bégayante. Si les matchs de préparation constituaient une donnée suffisante dans l’esprit de Sidiki Diarra et Gualbert Kaboré sur la forme actuelle de leur formation, ils ne livrent en aucun cas la garantie que cette équipe peut rendre une copie séduisante une fois confrontée au gratin continental.

Car, on ne le dira jamais assez, rien ne remplace la compétition. Une évidence ressassée par la tête pensante des Etalons juniors. "Nous avons des difficultés car nous ne connaissons pas jusqu’à présent le niveau réel de notre équipe en compétition officielle. Jusque là elle a livré des matchs amicaux. Mais les matchs amicaux ne remplacent pas les matchs de compétition. Nous allons toujours continuer à nous préparer de manière à être prêts pour le tour suivant".

Comment meubler la période morte

Au prochain tour, les Etalons juniors seront face au vainqueur du match Ghana # Sénégal. Les Black Starlets ont déjà pris une option sérieuse en s’imposant dès la manche aller à Accra par un score de 2 buts à 0. Ainsi se profile encore à l’horizon une nation anglophone. Le film de l’élimination des juniors burkinabè par le Nigeria, futur vainqueur de l’édition Bénin 2005 revient à l’esprit. Il faudra donc redoubler d’ardeur dans le travail pour franchir le cap du futur adversaire.

Sidiki Diarra a suffisamment d’expérience pour tomber dans l’angélisme. "La délicatesse c’est que le tour suivant se déroule en période morte. Nous avons déjà connu ce scénario après avoir éliminé la Tunisie. Nous sommes restés dans une période d’inactivité qui nous a coûté cher lorsqu’il a fallu redémarrer pour jouer le second tour face au Nigeria. La forme des joueurs reposait actuellement, c’est vrai, sur la préparation mais sur le rythme obtenu pendant le championnat de D1", Souligne Sidiki Diarra. Le programme des Etalons juniors a donc été modifié.

Les poulains de Sidiki et Gualbert vont multiplier les matchs amicaux pour meubler cette période morte. Ce sera l’occasion pour les deux coachs d’inculquer aux enfants les vertus séculaires, base de la victoire : "mouiller le maillot, salir le short". Sidiki Diarra et Gualbert Kaboré s’attachent également au cours de cette période à cimenter toujours plus ce bloc qui a montré des choses intéressantes pendant les jeux de la Francophonie même si certains éléments ont tiré leur révérence après cette compétition de Niamey.

« Avec ce nouveau programme, nous allons éviter de rebelotter comme après avoir éliminé la Tunisie. On sera un peu meilleur lorsqu’on jouera le 30 septembre contre le vainqueur de Sénégal # Ghana", a ajouté Sidiki Diarra. Voilà qui est bien dit.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya