A Fada, la jeunesse catholique du Burkina s’est résolument engagée à être un instrument de promotion et de protection de la paix. Un engagement qu’elle a pris au pied de la Croix pèlerine et de l’icône de la Vierge Marie en présence des évêques et des autorités du pays.

Ces jeunes, venus de 13 diocèses du Burkina et qui avaient à leurs côtés des délégations de jeunes catholiques de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo, ont, à Fada, dans la cité de Yendabili, vécu des moments forts de fraternité, de prières et de partage d’expériences.

C’était merveilleux de voir autant de jeunes vivre en bonne intelligence, dans la bonne ambiance. C’est pour cela que l’abbé Jérémie Pougraoua, aumônier diocésain de la jeunesse de Fada, a salué la mobilisation de cette "jeunesse d’espérance" et félicité ceux qui ont eu l’heureuse initiative d’instituer ces JNJC, c’est-à-dire nos évêques.

Pour l’abbé Anicet kaboré, aumônier national de la jeunesse catholique, "ce grand rendez-vous qui nous rapproche de Dieu doit être accueilli comme un temps de grâce". C’est donc une chance pour Fada d’abriter cette rencontre, à en croire son maire, Moumouni Kocty.

S’adressant aux jeunes, Mgr Paul Ouédraogo, évêque de Fada, les a loués d’avoir fait de la paix leur souci constant. "Accueillez la croix et l’icône de Marie comme un message et une mission, la mission de la construction de la paix. Dans la croix, on a la victoire de l’amour sur la haine".

Pour des raisons de santé, Mgr Joseph Aké, évêque de Yamoussoukro et parrain des JNJC, n’a pas pu faire le déplacement de Fada. C’est donc l’abbé Tite Lat qui l’ a représenté. Dans son message, Mgr Aké a soutenu que "la paix est une nécessité vitale, car sans elle, rien ne peut se faire, aucun projet ne peut être entrepris, aucune formation ne peut être dispensée".

Selon le prélat, tout jeune catholique est un disciple du Christ qui est l’incarnation de la paix par excellence. Alors il importe pour Mgr Aké que les disciples imitent leur maître.

Dans une communication détaillée, François de Sales Bado, le co-parrain des JNJC, a expliqué que "la paix est le fruit de la justice". Pour lui, amour, pardon et justice sont les fondements de la paix.

En présidant cette rencontre au nom du Premier ministre, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, faisant référence à la présence des délégations étrangères, a déclaré qu’il ne saurait y avoir de paix isolée. Puis il a salué l’action de l’Eglise en faveur de la paix et soutenu que l’avenir de notre pays dépend de l’engagement de notre jeunesse pour la paix.

Pour Justin Koutaba "la paix intègre la capacité à renoncer à la haine et à la violence et cela montre que plus qu’un mot, la paix est un comportement, une attitude et une aptitude".

Au programme de ces JNJC, les jeunes ont suivi une catéchèse dispensée par les évêques en différents endroits de la ville de Fada ; un temps de confession individuelle, un chemin de croix, une procession au flambeau ainsi qu’une grande nuit culturelle ont été organisés.

Ce grand rendez-vous a pris fin par une messe de clôture au podium de la cathédrale de Fada.

Les JNJC ont lieu chaque trois ans. Après Ouaga, Bobo et Fada, Koudougou accueillira la 4e édition, qui se tiendra du 31 juillet au 2 août 2009.

San Evariste Barro

Observateur Paalga