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Fraudes aux concours : Aller au-delà de la simple dénonciation

Publié le samedi 8 juillet 2006 à 09h46min

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Il semble que composer avec honnêteté et le talent de son cerveau aux examens et concours est hors de portée du Burkinabè. Depuis, une dizaine d’années, pas une seule année où des candidats n’aient envahi les colonnes des quotidiens pour crier à la fraude.

Sans vouloir jouer aux anciens combattants, il est de sources sûres que les aînés, même en l’absence de surveillants dans les salles, n’auraient pas pensé une seconde à vouloir tricher pour réussir.

Puisque toutes nos valeurs foutent le camp, que chacun croit qu’il n’est possible de réussir qu’en empruntant la courte échelle, les plaignants, certainement faisant partie du dernier cercle des honnêtes doivent aller au-delà de la simple déclaration de dénonciation. Saisir de preuves formelles et tangibles, les instances en charge de l’organisation des concours et exiger réparation serait la moindre des choses.

On ne veut pas croire que celles-ci refuseraient de sévir s’il était avéré que des candidats ont foulé au pied les règles de l’éthique et ont objectivement par leurs actes faussé le déroulement d’un concours.

L’avantage de la démocratie et pas la moindre c’est qu’elle offre des voies de recours utiles et la dénonciation ne saurait qu’être la mise en train d’une action, permettant de faire droit à ceux se disant lésés.

Sinon, il est si aisé par un exercice de style, doublé de la prise d’une posture de Zorro, sans peur ni reproche de balancer dans les journaux. Le doute devient alors permis pour le lecteur parce que nous baignons il y a trop longtemps dans ce climat de tricherie généralisée.

Les enseignants, candidats au grade d’instituteurs principaux ont si bien parlé de la fraude qui a sali ce concours, qu’on attend qu’en bons intellectuels, ils aillent au bout, afin que les auteurs et les complices paient à la hauteur de leur forfait. Toute autre attitude autorise à penser que seuls les non-méritants s’amusent à salir la crédibilité de la tenue de nos examens et concours.

S. K.

L’Hebdo

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