En compagnie de ses principaux collaborateurs, le ministre Odile Bonkoungou a d’abord, dès son arrivée dans la matinée, visité deux écoles dans la commune de Koudougou. Une nouvelle école classique qui a ouvert ses portes la rentrée dernière mais qui est toujours en chantier et une école bilingue. A l’issue des visites, le MEBA a eu des entretiens avec l’ensemble des acteurs de l’éducation de la région du Centre-Ouest.

Ces entretiens qui ont débuté autour de 10h, ont pris fin vers 19h. Le ministre a rencontré en premier lieu, le directeur régional de l’Enseignement de base, les quatre directeurs provinciaux de l’Enseignement de base et les trente-huit chefs de circonscriptions de l’éducation de base de la région. Des débats qui se sont focalisés sur huit thèmes.

Il s’agit du fonctionnement des structures déconcentrées que sont les DREBA, DPEBA et les CEB, le processus de planification et de programmation, la gestion des enseignants, la question du Fonds-école, la délivrance diligente des pièces administratives, le choix des examinateurs, la gestion des manuels scolaires, la formation continue des enseignants et enfin, le suivi-évaluation dans les CPAF.

Sur l’ensemble de ces points, chaque acteur a été interpellé et invité à jouer désormais correctement sa partition. Du DREBA aux chefs de circonscription en passant par les DPEBA, chacun a pu prendre la parole pour expliquer comment son service est géré. Les débats ont été houleux car sur certains points, le MEBA n’a pas caché ses sentiments.

C’est le cas de la gestion des manuels scolaires, du choix des examinateurs où certains inspecteurs n’ont pas toujours été honnêtes. Là-dessus, la ministre a été claire : elle ne veut plus voir ou entendre que des manuels scolaires sont volés ou détournés, ni entendre que certains enseignants sont régulièrement retenus pour les examens pendant que d’autres sont régulièrement mis de côté.

Après les inspecteurs, c’était au tour des Associations des parents d’élèves, des mères éducatrices, des organisations de la société civile partenaires de l’éducation de venir à la rencontre du MEBA. Avec les représentants de ces structures partenaires de l’éducation, de nombreuses questions ont été abordées. Ils ont pu, à leur tour, soumettre leurs préoccupations au ministre Odile Bonkoungou.

Enfin, c’était au tour des représentants des organisations syndicales de venir discuter avec leur ministre. Là, les débats sont encore montés en intensité car comme il fallait s’y attendre, les syndicats n’ont pas raté cette belle occasion pour étaler l’ensemble des difficultés auxquelles ils sont régulièrement confrontés.

Toutes leurs préoccupations ont fait l’objet d’une déclaration avant les débats et une copie a été remise au ministre. Les préoccupations des organisations syndicales se résument entre autres aux affectations-sanctions de certains enseignants, membres influents ou dirigeants syndicaux, aux problèmes de logement, d’indemnités, de formation, au refus de certains chefs CEB de les recevoir...

A toutes ces préoccupations soulevées, le ministre a été très sensible et a promis de travailler à les aplanir si toutefois, les syndicats mènent légalement leurs luttes.

François KABORE
AIB/Koudougou