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Bac 2006 : Le plan vigi-fraude en action

Publié le mardi 4 juillet 2006 à 07h45min

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Les épreuves de la session normale du baccalauréat 2006 ont débuté hier 3 juillet sur l’ensemble du territoire national. A Ouagadougou, nous avons fait, dans la matinée, le tour de certains centres de composition.

De l’avis de la majorité des candidats que nous avons interrogés, cet examen commence bien et « les sujets sont abordables ». Il n’en demeure pas moins que pour la 2e année consécutive, des mesures antifraude sont mises en œuvre.

C’est pratiquement un air de vacances qui souffle pour les scolaires du Burkina Faso. Le temps de la moisson a sonné pour les centaines de milliers d’élèves, notamment ceux en classe d’examen. Ainsi, après le Certificat d’études primaires (CEP) et le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), voilà le baccalauréat à l’assaut duquel se sont lancés quelque 27 665 postulants, élèves des classes de terminale pour la plupart. Candidats libres ou élèves régulièrement inscrits, tous sont à la quête du premier diplôme universitaire, ce sésame précieux qui pourra leur ouvrir les portes des études supérieures.

Les candidats sont répartis, à travers tout le pays, dans 118 jurys regroupés dans 51 centres d’examen. Et comme d’habitude, les séries littéraires (A) ont ouvert le bal avec l’épreuve de philosophie tandis que dans les séries scientifiques (D et C), c’est en français qu’il fallait exécuter le premier pas.

Au lycée Marien N’Gouabi de Ouagadougou, c’est un chef de centre serein, Jean de la Croix Ada, qui nous a assuré qu’en ce premier jour de composition, « tout se passe bien ». Lieu traditionnel du bac littéraire, le centre compte 4 jurys dont les numéros sont : 46, 47, 48 et 49 pour un total cumulé de 943 candidats dont 83 absents recensés au début des épreuves.

Pour parer aux fraudes en salle, des dispositions pratiques sont prises, comme l’interdiction faite aux postulants d’entrer en salle avec des téléphones portables et des sous-main. Des brouillons de couleurs différentes ont par ailleurs été distribués aux candidats afin d’éviter un éventuel échange de documents. En outre, chaque candidat est assis seul par banc et les surveillants ont été exhortés à une vigilance plus accrue, nous a confié Jean de la Croix Ada.

Ces mêmes mesures sont d’actualité au lycée Nelson Mandela, où Jean Pierre Korsaga, le chef de centre, sert de « courroie de transmission » entre les trois présidents de jurys (n°70, 71 et 72) et l’Office du baccalauréat. La sécurité des candidats et des épreuves est de rigueur sur les lieux.

Comme recommandé par les autorités compétentes, depuis deux ans, chaque centre d’examen dispose d’une salle sécurisée, où sont déposées les épreuves. La clé de cette salle est détenue par les agents de la sécurité. Le président du centre ne peut y entrer qu’en présence des présidents de jurys et des agents de la sécurité.

En cette période où autour de nous, la fraude dans les examens semble prendre de l’ampleur, on comprend aisément l’accent que les autorités mettent au niveau de la sécurité des épreuves et dans les salles de composition. Pour cette première matinée d’examen, plusieurs élèves se disent confiants (voir encadré).

H. Marie Ouédraogo

San Evariste Barro

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« Les sujets sont abordables »

Des candidats se sont exprimés à l’issue de la première épreuve.

Emeline Guenguéré, (série A) : J’ai traité le sujet de dissertation en philosophie. Je trouve qu’il est plus abordable que celui de l’année dernière. La philosophie, c’est la diversité des pensées et on espère que les correcteurs vont en tenir compte. Pour un début, c’est rassurant ; j’espère que ça va continuer ainsi.

Dramane Guené (série A) : Pour un début, les sujets sont abordables. J’ai opté de traiter le sujet de dissertation, mais celui portant sur le commentaire n’était pas mal non plus. J’étais bien inspiré et j’ai cité des auteurs comme Auguste Comte et Freud.

Samirah Déra (série D) : C’est la première fois que je passe le bac et je crois que ça commence bien. J’ai choisi de traiter le sujet n°3, que j’ai trouvé abordable. Maintenant, je me concentre pour la physique-chimie. Je ne rentre pas à midi à la maison. Je vais réviser les formules.

Edmond S. Ouédraogo (série D) : L’épreuve de français était abordable, mais j’attends celle de PC pour commencer à me faire une idée de mes chances. J’ai trouvé le texte de résumé très long, mais c’est ce sujet que j’ai choisi de traiter.

Nelly Sawadogo (série D) : J’ai traité le sujet n°1. C’était abordable même si je n’ai pas eu le temps de terminer ma composition. J’ai pris plus d’une heure pour lire, comprendre et conter les mots du texte. Je vais commencer à réviser les formules de PC. Pour le reste, je prie Dieu pour que ça aille.

L’Observateur

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