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Elu local et lutte contre le VIH/SIDA : Passer de la rhétorique à l’action

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h48min

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Le siège de l’Association des municipalités du Burkina abrite, depuis le mardi 27 juin 2006 un atelier de réflexion sur « Elu local et lutte contre le VIH/Sida et les IST » à l’intention des élus locaux et structures associatives et communautaires locales de la commune de Ouagadougou. Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités des membres dans le leadership face à l’épidémie.

Nul n’ignore aujourd’hui que la question du VIH/Sida touche tout le monde et nous interpelle tous. A l’ouverture de cet atelier organisé par l’Alliance des maires et responsables municipaux du Burkina Faso sur le VIH/Sida (AMRBF/VH), le représentant de la coordinatrice de l’Alliance des maires, Moustapha Ouédraogo, a déclaré qu’on ne peut sous-estimer le problème du VIH/Sida dans le processus de développement humain.

Selon lui, il s’agira, à travers cet atelier, de montrer la nécessité de l’approche participative dans la recherche d’une réponse intégrée au VIH/Sida à l’échelle locale et de susciter une dynamique de collaboration et de partenariat entre le secteur public, privé et la société civile.

S’adressant aux participants, il leur a dit que leur engagement à la réflexion et au partage des connaissances confirmera le bien-fondé de la tenue de cet atelier. Il a saisi l’occasion pour remercier le PNUD, l’Onusida et tout le système des Nations unies, dont le soutien a été constant.

Quant au représentant du maire de la commune de Ouagadougou, Karim Ilboudo, il a indiqué que depuis plusieurs années, les efforts du gouvernement dans la lutte contre le VIH/Sida et les IST n’ont cessé de se multiplier, en particulier dans la capitale où le tissu associatif et communautaire et l’organisation de la lutte de manière générale se sont améliorés.

Selon lui, les indicateurs issus des différentes enquêtes montrent cependant une persistance de la maladie et de ses effets socio-économiques au sein de notre population urbaine.

A titre d’exemple, il a retenu l’enquête EDS de 2003 qui donne le plus fort taux de prévalence de 4,2% dans la région du centre, y compris Ouaga, alors que la région du centre sans la capitale enregistre un faible taux de prévalence de 0,2%.

Aussi, les résultats de la séro surveillance sentinelle montrent que le site de Ouagadougou présente le plus fort taux de prévalence de 4,9% en 2004 contre une prévalence nationale de 2,3% estimée dans le rapport Onusida 2005.

Pour Karim Ilboudo, ces quelques chiffres illustrent les efforts qui restent à faire dans notre commune, tant sur le plan de la prévention que de la prise en charge, et la coordination des actions dans leur ensemble. L’Alliance des maires et responsables sur le VIH/Sida en Afrique, a-t-il dit, a été créée pour promouvoir une réponse élargie, multisectorielle à l’épidémie au plan local.

Elle travaille en partenariat avec les associations citoyennes en s’appuyant prioritairement sur le rôle déterminant que les maires et responsables municipaux peuvent assumer au plus près de la collectivité pour l’informer, la mobiliser, afin de passer de la rhétorique à l’action.

Comme le premier intervenant, il pense que la participation des participants à la recherche d’une réponse intégrée au VIH/Sida à l’échelle local et leur engagement permettront au gouvernement de contribuer à sensibiliser les communautés et partant, à réduire l’impact du VIH/Sida sur les individus, les familles et les communautés.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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