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Recherche en santé au Burkina : Interdire le clonage reproductif et l’euthanasie

Publié le mardi 20 juin 2006 à 07h22min

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Le symposium national sur le statut et l’utilisation des produits humains dans la recherche en santé devant aboutir à l’élaboration d’un Code d’éthique s’est achevé le 14 juin 2006 sur une note de recommandations.

La recherche avec les cadavres humains, la transplantation d’organes humains, la procréation médicalement assistée, l’euthanasie, le droit de vivre et le clonage. Tels ont été les sujets sur lesquels les 86 participants issus du secteur de la santé et des autres couches socioprofessionnelles ont planché les 12, 13 et 14 juin 2006 à Ouagadougou.

"Malgré la délicatesse des sujets abordés, parfois susceptibles de heurter les sensibilités en raison de certaines croyances religieuses, qui relèvent du sacro-saint secret médical, les débats ont été d’une richesse extraordinaire". C’est le constat du président de séance du symposium, le Pr Moumouni Ouiminga, pour qui les objectifs visés ont été atteints.

Le consensus recherché sur les conditions d’utilisation des produits et organes humains aux fins de recherche en santé, à travers la tenue de ce symposium, est sur la bonne voie. Les participants se sont en effet, accordés sur les différentes recommandations (voir encadré). Ces recommandations, rappelons-le, devront concerner les dispositions du futur Code dont la validation n’attend plus que l’approbation des autorités. C’est ce qu’a fait remarquer le président du Comité d’éthique pour la recherche en santé, le Dr Bindi Ouoba.

Mathieu Kohio, représentant le ministre de la Santé, a rassuré que le document sera suivi avec une plus grande attention. Au regard de l’intérêt combien important qu’il revêt pour l’avenir de la recherche en santé dans notre pays. Pour les participants, en effet, les recherches engagées dans notre pays doivent apporter un bienfait direct aux populations.

Ils en ont, en conséquence, appelé au sens de la responsabilité des politiques et des chercheurs. Aussi, le droit à l’information, le droit à la protection, le droit de bénéficier des résultats de la recherche, le droit à la confidentialité sont autant de dispositions qui doivent être reconnues aux sujets humains utilisés dans les recherches. Le symposium a recommandé, entre autres, le maintien de l’interdiction de l’euthanasie et du clonage reproductif.


Quelques recommandations

- La recherche sur les cadavres doit être justifiée par un diagnostic thérapeutique, de formation et juridique, avec le consentement du sujet et celui de ses ayants droit ou l’autorité judiciaire ;

- la transplantation d’organes doit se faire avec le consentement individuel écrit du donneur, de son vivant ou après sa mort, ou celui de l’entourage tout en garantissant l’anonymat du receveur ;

- la procréation médicalement assistée peut être accordée seulement aux couples hétérosexuels majeurs ;

- le maintien de l’interdiction de l’euthanasie telle que interprétée au niveau du Code pénal ;

- L’interdiction du clonage reproductif ;

- L’acceptation du seul clonage à visée thérapeutique.

Par Kab’s (Collaborateur)

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