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Affaire Norbert Zongo : confrontation "intéressante" entre Marcel Kafando et RAcine Yaméogo

Publié le mercredi 7 juin 2006 à 08h24min

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Norbert Zongo

Le procureur général et le procureur du Faso ont donné un point de presse le 6 juin 2006. Ils ont fait le point sur l’arrestation du chef coutumier (le Teng-Soaba) de Koudougou, l’affaire Norbert Zongo. Le procureur a également annoncé la tenue de la session des chambres criminelles de Ouagadougou et de Bobo.

La situation est tendue à Koudougou depuis l’arrestation du Teng-soaba du quartier Dapoya à Koudougou. Le chef traditionnel a été mis aux arrêts le 23 mai dernier suite à une entrave à l’exécution d’une décision de justice. 23 personnes sont concernées par l’information judiciaire. Elles auraient agi sous les ordres du Teng-soaba.

Suite à l’annonce de cette arrestation et aux menaces de descente sur le Palais de Justice et sur la Maison d’arrêt de Koudougou, les autorités judiciaires ont transféré le détenu à Ouagadougou. Le procureur général a appelé les populations de Koudougou au calme, et leur a demandé de faire confiance à la justice.

L’affaire est partie de la destruction des biens de la famille Zongo, sur sa parcelle, par un groupe de personnes . Ce groupe a, en outre, intimé à la famille l’ordre de quitter la ville. Cette dernière est pourtant munie d’une décision de justice du Tribunal administratif qui l’en a déclarée attributaire. Cette parcelle était convoitée par Yaméogo B. Daniel, qui y avait une maison avant son attribution à madame Zongo par la commission d’attribution de la mairie.

Après cette première attribution, le sieur Yaméogo proteste et exige à ce qu’on le déclare attributaire de la même parcelle. La commission lui réattribue la parcelle. C’est cette décision de la commission d’attribution que Mme Ruth Zongo a attaquée et gagnée devant le tribunal administratif.

Assises criminelles

Le second point inscrit au menu du point de presse est l’ouverture le 12 juin prochain des assises criminelles à Ouaga et à Bobo. Ce sera du 12 au 24 juin pour la Chambre criminelle de Ouaga. Soixante dossiers sont inscrits pour le compte de la chambre criminelle de Bobo Dioulasso. La session y débutera vers fin juin.

A Ouagadougou, 25 dossiers seront au menu, et le dossier Michel Congo sera en vedette. Dans ce dossier sur l’assassinat du jeune étudiant en Arts et Communication de l’université de Ouagadougou, un seul accusé répondra des chefs d’accusations. Ce dernier est en liberté conditionnelle après un an de détention à la Maison d’arrêt de Ouagadougou. Les journalistes se sont inquiétés de la solidité des charges retenues contre l’accusé. Le procureur général, Abdoulaye Barry, estime que l’accusation va démontrer la responsabilité de l’accusé.

Les journalistes sont revenus sur le dossier Norbert Zongo avec l’audition des veuves de Norbert Zongo et de son chauffeur. L’élément important dans ce dossier semble être la confrontation entre Marcel Kafando, seul inculpé dans ce dossier, et Yaméogo Racine. L’inculpation de Marcel Kafando reposerait sur le témoignage de Racine Yaméogo.

La confrontation, selon le procureur du Faso, a donné quelque chose "d’intéressant". Ce dernier s’est gardé d’en dire plus. Selon le procureur du Faso, une fois l’instruction terminée, le dossier sera transmis au parquet puis à la chambre d’accusation. S’il y a lieu de poursuivre, il y aura alors un procès. Dans le cas contraire, c’est une ordonnance de non-lieu qui sera prise.

L’affaire Thomas Sankara a été abordée par le procureur du Faso, Adama Sagnon. Il dit avoir reçu une requête de Me Sankara, au nom de la veuve et des orphelins du défunt président, aux fins de dénoncer auprès du ministère de la Justice l’assassinat du président Thomas Sankara. Le dossier est à son niveau et il entend lui donner une suite dans les délais impartis.

La libération de Ousseini Yaro, condamné à dix ans de prison dans le cadre de l’affaire David Ouédraogo, a été également abordée. C’est une libération conditionnelle en application du Kiti 103 de décembre 1983.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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