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Ordre des médecins de Ouagadougou : bientôt l’accréditation obligatoire des formations sanitaires privées

Publié le mardi 6 juin 2006 à 06h15min

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Le Conseil régional de l’Ordre des médecins de Ouagadougou a tenu le 03 juin dernier, son assemblée générale ordinaire à Ouagadougou. Le bilan de l’année écoulée et l’adoption d’un plan d’action pour 2006 ont constitué l’essentiel de la rencontre.

Soixante-cinq pour-cent (65%) de taux d’exécution des activités prévues dans le plan d’action 2005, 3 780 000 F CFA de recettes et 1 37 800 F CFA de dépenses de fonctionnement, telles sont les grandes lignes du rapport moral et financier présenté par les membres du bureau du Conseil régional de l’Ordre des médecins de Ouagadougou (CRMO). En effet, élu et installé le 25 juin 2005, le bureau dirigé par le docteur Goulé Tiéba avait entre autres objectifs essentiels, de faire connaître le Conseil régional aux autorités, aux médecins et aux populations, susciter au moins 80% d’inscriptions à l’Ordre, renforcer la fonctionnalité des ministères de l’Ordre régional, contribuer à la bonne pratique médicale etc. Pour ce faire, un plan d’action a été adopté un guise de feuille de route pour l’attente de ces objectifs. Entre autres activités prévues, il s’agissait d’initier des rencontres avec les autorités administratives, politiques ainsi qu’avec les médecins et la population en générale de créer un répertoire des médecins de la région ordinale, d’assurer la formation continue etc.

Le bilan fait par le docteur Tiéba et son équipe du niveau d’exécution de l’ensemble des activités, a été jugé satisfaisant par l’assemblée qui a félicité le bureau pour une telle performance malgré le contexte difficile de son activité.

Toutefois, des observations et des suggestions ont été faites en vuede rendre plus efficaces les activités de l’Ordre régional. C’est ainsi qu’il a été jugé impérieux de s’attacher les services d’un juriste dans le cadre de la gestion de éventuels litiges. La nécessité de rendre opérationnelle la chambre disciplinaire a aussi été évoquée, sans oublier la nécessaire concertation avec les diverses sociétés savent qui existent déjà (sociétés de gynécologie, de cardiologie, d’ORL...) Par ailleurs, cette assemblée générale a été l’occasion de débats nourris sur la question de la passation de service entre l’ancien Ordre et le nouveau ainsi que celle des caducées des médecins. Ces deux questions, n’ayant pas des réponses définitives, ont été retenues comme sujets de réflexions futures plus approfondies afin de dégager les réponses idoines.

S’exprimant sur le bien-fondé de cette rencontre, le docteur Tiéba a indiqué que cette assemblé générale répond à un devoir statutaire prévu par les textes fondateurs de l’Ordre. En effet, explique-t-il, le Conseil en tant qu’organe d’exécution de l’Ordre, a le devoir de rendre compte à l’Ordre afin que celui puisse sanctionner son action.

Il a aussi fait remarquer que l’Ordre compte actuellement environ 900 membres mais, à terme, il englobera l’ensemble des médecins résidant dans la région ordinale composée de Ouagadougou, Ziniaré, Koudougou, Manga. Les frais d’adhésion, a-t-il poursuivi, sont de 10 000 F CFA payés une fois pour toutes au moment de l’inscription et la cotisation annuelle est de 15 000 F CFA. L’adhésion à l’Ordre, a-t-il repété, est obligatoire pour tout médecin car c’est la seule façon pour celui-ci d’être reconnu par ses pairs et d’exercer en toute légalité.

S’agissant des perspectives de son Conseil, le président Tiéba a indiqué que le plan d’action 2006 consistera essentiellement en un renforcement des réalisations ainsi que la mise en chantier des activités non encore réalisées. Aussi, la rigueur dans les inscriptions occupera, selon lui, une place de choix dans ce plan, sans oublier un regard particulier sur les formations sanitaires privées qui, à terme, devront être accréditées par l’Ordre afin que l’on sache qui est vraiment qualifié pour exercer légalement. Toute chose qui, de son point de vue, pourra permettre au citoyen de se faire soigner en toute confiance.

En tout état de cause, conclut le docteur Tiéba, la grande majorité des médecins est attachée au concept d’une profession de responsabilité, au service des maladies de santé publique, « alors, faisons en sorte que ça marche, d’abord en nous inscrivant, en payant régulièrement nos cotisations, en respectant les textes dont nous nous sommes dotés, c’est comme cela que l’ordre des médecins se fera entendre ».

Ladji BAMA (bamayacou@yahoo.fr)

Sidwaya

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