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Grèves des centrales syndicales : Ras-le-bol pour le « Viima ya kanga »

Publié le mercredi 24 mai 2006 à 07h45min

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Les centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina Faso ont appelé leurs militants et l’ensemble des travailleurs du public et du privé à une grève contre la vie chère les 23 et 24 mai 2006. Une marche de protestation a été organisée, mardi 23 mai 2006 à cet effet.

« Le pouvoir de Blaise Compaoré doit revoir sa politique sociale : les salaires et pensions sont insuffisants, les produits pétroliers coûtent trop cher parce qu’il y a trop de taxes sur les hydrocarbures. La vie est dure au Faso (Viima ya kanga »).

C’est cela l’objet de la grève des 23 et 24 mai 2006 organisée par les centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina Faso. Le premier acte de ces 48 heures de grève, c’est la marche de protestation suivie d’un meeting sur l’ensemble du territoire nationale. A Ouagadougou, ce sont des milliers de syndicalistes, de sympathisants qui ont rallié la Bourse du travail pour la marche. Banderoles en main, en rangs groupés, ils ont emprunté l’Avenue Thévénoud jusqu’au rond-point des Cinéastes, ensuite l’Avenue de la Nation jusqu’au rond-point des Nations unies.

Là, le cap a été mis sur l’Avenue Kwamé N’Krumah jusqu’au croisement avec l’Avenue Houari Boumédienne. Les marcheurs ont emprunté cette rue jusqu’à la porte centrale de la cathédrale pour relier enfin la Bourse du travail. Pendant la marche, les slogans fusaient de gauche à droite : « Non à la hausse des prix du pétrole », « Non à la vie chère », « il faut augmenter nos salaires ».

A la Bourse du travail où a pris fin la marche, les secrétaires généraux des centrales syndicales et syndicats autonomes se sont livrés à des déclarations et à des messages d’appel et de mise en garde. Pour le président du mois, Laurent Ouédraogo de la CNTB (Confédération nationale des travailleurs du Burkina), le gouvernement de la IVe République doit revoir sa copie car il a une « politique faite de mépris pour les syndicats, de provocation grossière vis-à-vis des travailleurs et de leurs organisations syndicales, de non prise en compte des préoccupations des travailleurs.

Les syndicats estiment, en effet, que l’option de faire une augmentation des prix des hydrocarbures de l’ordre de 5 à 38% à la veille des négociations gouvernement-syndicats (4 et 5 mai 2006) n’est que de la pure provocation et un manque de respect. « Par la grève des 48 heures et par les marches, nous voulons lui montrer qu’il doit respecter les organisations syndicales et les travailleurs.

Ce qui passe par l’annulation de l’arrêté du 04 mai 2006 qui augmente les prix des hydrocarbures. Cette annulation est la condition sine qua non de notre retour sur la table des négociations », a martelé le président du mois,

Laurent Ouédraogo. Les syndicats exigent enfin que le gouvernement reconsidère les réponses aux différentes préoccupations qui étaient à l’ordre du jour des négociations car, disent-ils, en dehors du relèvement du taux d’annuité et le taux d’allocation familiale, aucun autre point n’a reçu une réponse positive.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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