France : SARKOZY est-il l’homme qu’il faut ?
Après la tempête du CPE et la crise consécutive à l’affaire "clearstream", il est désormais acquis, sauf catastrophe" de dernière minute, que Nicolas SARKOZY sera le candidat de la Droite à la prochaine présidentielle en France. Une occurrence qui ne doit pas ravir grand monde dans le pays encore moins en Afrique où la politique d’immigration choisie de "Sarko" est synonyme de pertes de devises.
Ainsi donc, Dominique de VILLEPIN s’est définitivement brûlé les ailes avec l’affaire clearstream dans laquelle malgré ses dénégations, les Français sont persuadés qu’il a voulu, avec son mentor Jacques CHIRAC, noyer" Nicols SARKOZY son adversaire le plus dangereux à droite dans la course au fauteuil présidentiel. Il faut dire que les Français sont aidés dans leur opinion par une presse virulente à l’encontre du Premier ministre et les hommes politiques de Gauche qui voient des maffieux" à la tête de l’Etat français.
VILLEPIN ne se relèvera donc pas de cette affaire, et, c’est Nicolas SARKOZY, son ennemi intime et, qui boit présentement du petit-lait tout en soufflant sur les braises, lui qui demande que toute la clarté" soit faite dans cette affaire nauséabonde qui vient clôturer le règne sans gloire de Jacques CHIRC.
Pour autant, les Français eux ne devraient pas trop partager la victoire de "Sarko" car, ils sont exactement (ou seront) dans le cas de quelqu’un qui aurait fui la peste pour se retrouver en prise avec le choléra. SARKOZY il faut le rappeler fut en effet l’homme qui face à la crise qui a secoué les banlieues françaises i n’y a guère longtemps a proposé de nettoyer lesdites banlieues au karter".
Pour ceux qui ne le savent pas, ledit karcher est un produit qui lave plus blanc que blanc" et nettoie en profondeur toutes les impuretés. En faisant allusion à ce puissant détergent, SARKOZY qui a affirmé par ailleurs que c’était de la racaille" qui peuplait lesdites banlieues, n’était pas loin d’assimiler les banlieusards à de l’impureté ou à de la crasse. Or, les populations de ces quartiers pauvres sont majoritairement composées des descendants des migrants africains (noirs et arabes) qui ont bâti la France de l’après-guerre à la sueur de leurs fronts et surtout pour des prunes".
SARKOZY lui-même est un descendant (quoique blanc) de ces crève-la-faim qui de l’Europe de l’Est à l’Afrique donc, ont déferlé sur ce nouvel eldorado que le plan Marshall rendait encore plus attrayant.
Lui a eu la chance de faire ses humanités et de rejoindre l’establishment, mais son discours actuel est symptomatique d’un homme qui a oublié d’où il vient ou à tout le moins feint de l’ignorer par calcul politicien. Ces genres d’individus sont les plus dangereux pour leurs "ex-frères", si tant est qu’ils assimilent toute compréhension à de la faiblesse.
C’est dire que si par extraordinaire SARKOZY déposait ses valises à l’Elysée se sera la croix et la bannière pour bon nombre de ses compatriotes, la France étant devenue selon le slogan des SOS-Racisme", "un pays métisse" et Paris, "une ville black". Un cauchemar qui sera renforcé par la politique ultra-libérale dont cet admirateur du modèle américain est l’adepte et qu’il prend le soin de dissimuler pour l’heure par simple calcul politicien.
On peut même dire qu’à côté de SARKOZY, de VILLEPIN est un enfant de chœur, l’actuel Premier ministre habillant sa politique économique d’une petite dose de social. C’est ainsi qu’il rechigne malgré le gouffre de la sécurité sociale à reformer celle-ci, alors que c’est le passage obligé pour sortir de la crise économique. Il n’est pas évident que SARKOZY ait les mêmes scrupules et les Français n’auront que leurs yeux pour pleurer en temps opportun.
Mais, il n’y a pas que ses compatriotes qui doivent redouter la montée en puissance de Nico", les "alliés traditionnels" de la France, entendez les Africains francophones, devant eux aussi redouter cette occurrence.
L’immigration choisie dont SARKOZY se veut le chantre est en effet synonyme de pertes de devises pour bon nombre de ces pays en particulier le Mali, l’Algérie, le Maroc et dans une moindre mesure les autres pays de "l’Afrique occidentale française".
Les damnés de la terre qui vont s’empaler sur les barbelés de Centa et de Mellila ou qui se voient au large des îles Canaries n’auront plus l’occasion de tenter l’aventure avec les mesures drastiques qui seront prises. La misère ne pouvant plus s’exporter, va donc éclater" dans les rues africaines avec le risque de voir arriver des régimes exceptionnels.
A l’analyse SARKOZY n’est donc pas une si bonne affaire pour les Africains pas plus que les autres impétrants au fauteuil présidentiel français du reste. La "bonne affaire" serait pour nous de penser une voie africaine du développement qui ne soit pas tributaire des caprices et des desiderata des autres. Mais ça, c’est une histoire.
L’Opinion