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Changement du curriculum de l’éducation de base : Le dialogue politique comme outil

Publié le mercredi 22 mars 2006 à 07h17min

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Le 3e séminaire international de l’UNESCO sur « Le dialogue politique et les stratégies de mise en œuvre du changement du curriculum » s’est achevé à Ouagadougou le 17 mars 2006. En cinq jours , les acteurs-clé de l’éducation de base ont partagé leurs expériences et « reçu » des connaissances en matière de dialogue politique.

Ouvert à Ouagadougou le 13 mars dernier, le 3e séminaire international de l’UNESCO sur « Le dialogue politique et les stratégies de mise en œuvre du changement du curriculum » s’est achevé le 17 mars 2006. Cinq jours durant, les participants venus d’Afrique et d’ailleurs, ont fait les bilans, réaliser des analyses et comparaisons sur le changement curriculaire en lien avec la lutte contre la pauvreté dans les neufs pays que sont l’Angola, le Burkina-Faso, le Burundi, le Congo-Brazzaville, le Mali, l’Ile Maurice, le Mozambique, le Niger et le Rwanda.

Ils ont également défini, entre autres, le dialogue politique en tant que stratégie d’échange de communication et de négociation pour une meilleure convergence des réformes plus pertinentes de lutte contre la pauvreté. Les discussions autour d’expériences vécues dans chaque pays ont permis aux acteurs de l’éducation de savoir qu’il est possible de construire des réponses nouvelles et convaincantes à de nombreuses questions auxquelles la société fait face à la problématique des langues utilisées à l’école, la réduction des déperditions scolaires, l’augmentation du taux de scolarisation des filles...

C’est à ce titre que l’enseignement bilingue, en application au Burkina Faso, a été expliqué aux participants. Etant en conclave à Ouagadougou, ils ont effectué une visite de terrain dans la province de l’Oubritenga. Cette sortie de terrain leur a permis de clarifier les questions, les enjeux et les conditions de réalisation d’une éducation se déroulant avec d’autres langues que le français.

Pour remédier aux problèmes d’exclusion des enfants de l’école, les participants de l’Ile Maurice ont partagé avec les autres séminaristes, la stratégie adoptée dans leur pays. Selon le conseiller pédagogique de ce pays Rajen Semparsadsing, dans leur système éducatif, il existe une filière dite pré-professionnelle ouverte aux enfants qui n’arrivent pas à obtenir leur diplôme de fin de cycle primaire. Cette filière pré-professionnelle récupère ces élèves et les forme pendant trois ans en agriculture, travail du bois, cuisine ...

Grâce à ce système, les enfants mauriciens sont maintenus à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans. Pour faire du changement du curriculum de l’éducation de base un moyen efficace de lutte contre la pauvreté en Afrique subsaharienne, la rencontre de Ouagadougou a également doté les participants d’outils performants de dialogue politique. Toute chose qui va favoriser une meilleure compréhension du changement du curriculum de l’éducation de base par les décideurs et du même coup susciter la prise de décisions pertinentes, car l’éducation de base est une construction sociale politique et culturelle qui nécessite une participation effective des acteurs-clés.

Au regard du travail abattu au cours de ce 3e séminaire international, le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelles, Amadou Diemdioda Dicko a salué le dévouement des participants et souhaité qu’ »ils s’engagent dans des programmes de démultiplication de recherche, de formation, de sensibilisation, d’implantation et d’innovations éducatives dans la perspective de la lutte contre la pauvreté ».

Régine ZERBO

Sidwaya

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