Vrai ou faux ? C’est la question que l’on se pose d’abord, en apprenant cette drôle d’histoire. Une histoire qui, selon des sources policières, s’est déroulée effectivement dans le village de Lérasso aux environs de 18 h dans la soirée du samedi 4 mars 2006 et qui suscite beaucoup d’interrogations.

En effet, ce jour-là, un certain Sawadogo Mahamoudou (18 ans et père de 2 enfants) en revenant de la brousse a croisé sur son chemin un homme qui se disait issu d’une communauté étrangère et qui s’exprimait difficilement en langue dioula. Il portait également un bâton au cou.

Après les salutations d’usage, notre « présumé étranger » demanda au sieur Sawadogo Mahamoudou de lui indiquer la route qui mène vers Sindo, un village voisin de Lérasso. Une requête qu’exécuta Sawadogo sans la moindre hésitation.

En guise de remerciements, l’homme lui a formulé des bénédictions et a continué son chemin. Mais avant de partir, il enleva du cou, le bâton qu’il portait et le plaça sur la silhouette du jeune. Une action que ce dernier n’a pas du tout comprise.

Après le départ de celui-ci, le jeune Sawadogo a eu la chair de poule et avait aussi envie de se soulager. C’est en ce moment précis qu’il aurait constaté l’absence de son sexe. Il comprit tout de suite que c’est l’homme qui venait de le quitter qui est à l’origine de son sort. Armé d’une machette, il se mit donc à la recherche du vieux Haoussa qu’il alla trouver à Sindo et à qui il exposa son problème.

Visiblement, l’homme ne semblait pas reconnaître les faits. Sans mot dire, Sawadogo Mahamoudou lui donna trois coups de machette sur la tête et il tomba mort. Informé, le président de la communauté étrangère à laquelle appartiendrait l’étranger vivant à Sindo se rendit sur le lieu du crime et déclara ne pas reconnaître la victime.

A en croire toujours nos sources, l’homme n’avait aucun document d’identification par devers lui.

Pour l’heure, le sieur Sawadogo Mahamoudou est arrêté et gardé au commissariat de police de Samorogouan où nous avons eu l’occasion de le rencontrer personnellement dans la matinée du mardi 7 mars dernier. C’est avec donc les larmes aux yeux qu’il nous a raconté son histoire malheureuse. Ainsi, il nous fera savoir que depuis que l’incident s’est produit, il ne « bande » plus.

Mais contrairement à ce que l’on croyait, le sexe n’a pas totalement disparu mais a plutôt perdu sa grosseur et ressemble désormais à celui d’un enfant. Bizarre ! Cette histoire rocambolesque défraie la chronique ces derniers temps au Kénédougou.

Mais maintenant que le présumé « coupable » est mort, que doit faire Mahamoudou pour retrouver son sexe normal ? That-is the question.

Au moment où nous bouclions ces lignes, nous apprenions qu’un « supposé » complice de l’étranger aurait été arrêté dans ledit village et aurait échappé à un lynchage par la population, grâce à l’intervention rapide de la police. Affaire à suivre...

Appolinaire KAM
AIB/Orodara