Burkina/Enseignement supérieur : L’université Aube Nouvelle organise la première édition des 72 heures de l’ingénieur
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L’université Aube Nouvelle (U-AUBEN) organise, du 16 au 18 mai 2024, la première édition des 72 heures de l’ingénieur. La cérémonie officielle d’ouverture est intervenue ce 17 mai 2024 au sein de l’université. Les 72 heures de l’ingénieur sont une occasion pour faire connaître les opportunités de formation d’ingénieur offertes par l’U-AUBEN. Elles se tiennent sous le thème : « Enseignement des filières à haute technologie numérique dans un environnement innovant ».
Génie électrique, télécommunications, intelligence artificielle, automatisme, génie civil, etc. Voilà autant de filières à haute technologie numérique dans lesquelles sont formés des ingénieurs et qui occupent une place de choix dans l’offre de formation de l’U-AUBEN. C’est pour attirer l’attention des jeunes sur l’accent mis par l’U-AUBEN sur la formation des ingénieurs et pour leur faire connaitre les possibilités de formation disponibles dans ces filières au Burkina Faso que les 72 heures de l’ingénieur sont organisées pour la première fois.
Selon le président directeur fondateur de l’U-AUBEN, Isidore Kini, tous les pays, pour se développer, ont dû recourir aux ingénieurs, cela est incontournable. Il est donc important, poursuit-t-il, de « former des ingénieurs capables de proposer des solutions concrètes dans les domaines de l’énergie, du solaire, de l’électronique, de l’informatique, de la télécommunication, des domaines à même d’impacter fortement et positivement notre pays le Burkina Faso, voire l’Afrique ». C’est pourquoi, poursuit-il, le choix a été fait de réorienter la mission de l’université Aube Nouvelle, en mettant l’accent sur la formation des ingénieurs et des techniciens.
L’équipement des laboratoires, un investissement nécessaire pour une formation de qualité
La formation d’ingénieurs opérationnels nécessite des investissements importants dans l’équipement des laboratoires. L’U-AUBEN n’a donc pas hésité à acquérir du matériel de pointe d’une valeur estimée à un peu plus de 361 millions de FCFA, pour équiper les laboratoires en génie électrique et télécommunications. Ce matériel acquis sur fonds propres, vise à offrir aux étudiants une formation de haut niveau, a fait savoir Isidore Kini. Selon lui, l’objectif est que les étudiants qui sortiront des différentes filières, soient capables de s’auto employer sans attendre de se faire embaucher. « Celui qui chôme, c’est qu’il aura choisi de chômer, sinon le besoin est vraiment là, il est tel que l’on ne peut pas couvrir le marché », a-t-il affirmé.
Pr Nicolas Baro, représentant du ministre de l’enseignement supérieur, dit avoir été édifié par l’équipement qu’il lui a été donné de voir dans les différents laboratoires. « Il y a de l’équipement, des investissements qui sont faits pour soutenir l’ensemble du système éducatif au niveau du Burkina et c’est ce qui est vraiment important pour nous. Au-delà de l’initiative individuelle privée, il faut voir l’action au niveau national et même sous régional. Au regard du tournant que vous constatez, nous avons besoin d’ingénieurs, de compétences qui vont nous aider à développer un certain nombre d’éléments pour être autonomes vis-à-vis de l’extérieur, surtout en matière d’énergie », a-t-il soutenu.
Brahima Sanou, un modèle d’accomplissement pour les futurs ingénieurs
La première édition des 72 heures de l’ingénieur est placée sous le parrainage de Brahima Sanou, ancien fonctionnaire élu de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Il a partagé son expérience professionnelle et personnelle avec les étudiants. A ses filleuls, il a confié une mission, celle de « faire en sorte que le petit Burkinabè qui naît dans le coin le plus reculé ait les mêmes chances qu’un enfant qui est né à Washington, à Paris, à Tokyo, en utilisant les TIC ».
Brahima Sanou les a aussi exhortés à avoir confiance en eux et à se conforter dans le fait qu’en matière d’économie numérique, chaque acteur a le marché mondial à sa disposition. « C’est à eux d’être ambitieux et de se considérer comme des acteurs uniques, qui peuvent apporter à l’économie numérique quelque chose que personne d’autre ne peut apporter. Pour moi l’économie numérique ce n’est pas le téléphone. Il faudrait que la vendeuse de galettes, celle qui travaille dans les champs, celui qui fait des travaux manuels, puissent sentir que l’économie numérique leur apporte quelque chose de plus qu’ils n’avaient pas avant. C’est une grande mission pour eux et c’est à travers leur formation et avec des laboratoires comme ceux que l’on a pu voir, qu’ils pourront y arriver », a-t-il ajouté.
Armelle Ouédraogo
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