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Lutte contre la mendicité à Bobo : La ministre Nandy Somé donne des instructions « pour maintenir le cap pour la libération totale des rues »

Publié le dimanche 21 avril 2024 à 22h35min

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Lutte contre la mendicité à Bobo : La ministre Nandy Somé donne des instructions « pour maintenir le cap pour la libération totale des rues »

La ministre en charge de l’action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, a échangé, le vendredi 19 avril 2024, avec les autorités communales autour de la problématique de la mendicité dans la ville de Bobo-Dioulasso. Cette rencontre a permis ainsi de faire le point de l’opération de retrait des personnes en situation de mendicité dans la ville de Sya, de poser les difficultés rencontrées sur le terrain et d’envisager des perspectives pour la réussite de cette opération.

Le phénomène de la mendicité a la peau dure au Burkina Faso et particulièrement à Bobo-Dioulasso. En effet, depuis un certain temps, le phénomène s’est intensifié à cause de l’insécurité qui a engendré les déplacements de populations des zones rurales vers les centres urbains notamment. Egalement, on note la présence de communautés étrangères dans les rues de Bobo-Dioulasso s’adonnant à cette pratique de la mendicité. Toute chose qui, selon les autorités communales de Bobo-Dioulasso, n’honore pas l’image de la cité. Sans occulter le fait que cette pratique non seulement, met leur vie en danger, mais aussi celle des usagers de la route qui sont permanemment « harcelés » à chaque carrefour.

C’est face à cette « situation préoccupante » que le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso a décidé de prendre le taureau par les cornes à travers un arrêté signé le lundi 15 avril dernier. Cette note interdit la mendicité sur le territoire communal. Il faut rappeler que bien avant cet arrêté du président de la délégation spéciale de Bobo-Dioulasso, le ministère en charge de l’action humanitaire avait lancé, en octobre 2023, une opération de retrait des personnes en situation de mendicité dans la commune de Bobo-Dioulasso. Cette même opération avait été lancée également à Ouagadougou.

La ministre Nandy Somé échange avec les autorités communales de Bobo-Dioulasso

Malgré cette dernière opération du ministère, le phénomène persistait dans la cité avec très souvent des conséquences. C’est ce qui a poussé la collectivité à changer de paradigme, en associant les forces de l’ordre à cette lutte. Ainsi, depuis le 16 avril 2024, certaines artères de la ville de Bobo-Dioulasso ne sont plus sous l’emprise de ces personnes en situation de mendicité. C’est pour accorder les violons pour une lutte encore plus efficace contre la mendicité, que la ministre Nandy Somé/Diallo a voulu de cette rencontre d’échanges avec les autorités communales de la ville de Sya, ce vendredi 19 avril 2024.

Au cours de cette rencontre, il a été d’abord présenté le point de l’opération de retrait des personnes en situation de mendicité lancée à Bobo-Dioulasso par la ministre elle-même en octobre 2023. Cette opération consistait au retrait de ces personnes et à leur réinsertion socio-économique à travers des séances de formation. A ce jour, il ressort que cette opération a permis de sensibiliser au total 3 577 personnes mendiantes dont 1 258 personnes déplacées internes et 1 173 communautés étrangères.

Ce sont également 22 séances de sensibilisation conjointes qui ont été organisées avec les responsables des communautés étrangères. L’on retient aussi de cette présentation que malgré le refus de certaines personnes de libérer les rues, d’autres ont accepté la main tendue du ministère. Qu’à cela ne tienne, la décision est déjà prise, selon l’autorité communale, plus de mendiants dans les artères de la ville.
Lors des échanges il est ressorti que la difficulté se situe beaucoup plus au niveau des communautés étrangères qui refuseraient de libérer les rues.

Une vue des présidents de délégations spéciales des arrondissements

Des instructions ont été données par la ministre Nandy Somé aux acteurs de maintenir le cap pour la libération totale des rues par ces personnes mendiantes. « Après le lancement de l’opération de retrait, il était de bon ton qu’on vienne faire le bilan à mi-parcours afin de recenser les acquis et évoquer les difficultés rencontrées sur le terrain et de dégager les perspectives afin de donner la chance de parvenir à ce phénomène qui a la peau dure malgré les actions entreprises par les services de l’action sociale et les présidents de délégations spéciales », a laissé entendre la ministre Nandy Somé.

A l’en croire, cette opération de retrait a eu des acquis. « Nous avons procédé à des sensibilisations et nous avons eu des inscriptions volontaires de retrait parmi ces mendiants. Ils ont accepté de se faire former dans des domaines qu’ils ont eux-mêmes choisi. Ce processus de formation est en cours et nous saluons cela. Mais il y a certains qui refusent nos propositions de sortir de la rue, afin de mener des activités de réinsertion socio-économique. C’est surtout sur ces cas que nous avons envisagé prendre d’autres mesures afin qu’on puisse libérer nos rues totalement des personnes en situation de mendicité », a expliqué la ministre. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Messages

  • C’est une opération qui arrangera qui n’avait vraiment pas de moyens ni le choix.
    Cependant, il faut faire attention car dès que l’on parle de mendiant, il y a ceux qui montent sur leurs chevaux de guerre comme quoi, c’est leurs gagnes pain qui ne dit pas son nom.
    Autre attention est à porter sur certains qui à forte chance sont des familles de terros. Une enquête pourra bien être faite. On ne peut pas penser donner des pièces à X qui les transfèrera à Y pour acheter des choses puis nous combattre.

  • Un véritable fléau qui grossit chaque jour. Les enfants ne se gênent même plus avec les usagers. Ils bloquent carrément le passage des passants pour exiger de l’argent et scrutent copieusement l’intérieur des véhicules, ce que même un agent des forces de l’ordre ne ferait pas. Pire, ils se font beaucoup d’argent et on ne sait même pas ou ça part. En fin de journée, celui qui les surprend en train de monnayer leurs quêtes contre des billets chez les commerçants ou les tenanciers de maquis est ahuri des montants en jeu. Par contre, cette affaire doit être prise en charge avec intelligence, rigueur, méthode et manière structurelle. Je pense qu’une personne ressource comme le Commissaire Paul peut-être mis à contribution pour la mise en œuvre d’une stratégie dans ce sens. Sa position de retraité, son expérience et ses compétences lui permettront d’avoir les coudées franches et un certain recul dans l’approche. Sinon, les injonctions et les actions ponctuelles n’y pourront rien. Les services de renseignements sont aussi interpellés pour la surveillance particulière des acteurs et ne pas se laisser surprendre par quoi que ce soit.

  • Mais quelles sont donc les composantes de ces mystérieuses "communautés étrangères", qui viennent concurrencer nos mendiants nationaux ?
    Encore des français ?
    Expulsons les tous ! Sus aux pauvres et aux miséreux, qui ne participent pas à l’effort de soutien patriotique-de guerre-de paix.

  • La communauté musulmane doit donner un coup de main au gouvernement pour le succès de cette opération.

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