8-mars 2006 : Déféminiser la pauvreté
Le 8-mars de chaque année, est célébrée la Journée
internationale de la femme. La Région du Centre a marqué cette
commémoration à travers des allocutions, parades, visites de
stands. C’est la mairie de l’arrondissement de Bogodogo qui a
été choisi pour abriter l’événement.
Le 8 mars dernier, la mairie de l’arrondissement de Bogodogo a
connu une effervescence particulière. C’est en présence d’une
foule bigarrée et hétéroclite qu’a été célébré cet anniversaire
sous le thème : "Femme et lutte contre la pauvreté". Occasion
donc pour les femmes de communier ensemble et de faire le
bilan de leurs luttes.
Pour Zenabo Drabo, le maire de la
commune qui accueillait l’événement, le 8 mars dépasse le
cadre festif. C’est une journée qui interpelle la femme, mais
l’homme aussi, afin qu’ensemble, ils oeuvrent de sorte que la
femme, et partant, la société entière connaisse un mieux-être.
Même son de cloche pour Fati Bougouma, coordinatrice
provinciale des associations, groupements et ONG féminins du
Kadiogo, "C’est une journée des souvenirs, le symbole de la
résistance de la femme contre l’injustice et les diverses formes
de discrimination. C’est une journée d’action et de réflexion, une
occasion de s’exprimer davantage et de s’affirmer encore."
Quant à Eulalie Yerbanga, Directrice régionale de la promotion
de la femme, la vulnérabilité de la femme face aux problèmes
de Sida, de santé de la reproduction d’analphabétisme et de
pesanteurs socio-culturelles, la non planification des
naissances selon les moyens sont des éléments qui favorisent
l’état de pauvreté dans notre pays.
Mais, selon la directrice,
l’espoir est permis, tant au niveau national qu’international.
Par exemple, le choix du thème est le témoignage d’une volonté
manifeste des hautes autorités du Burkina de prendre en
compte toutes les actions pour la résolution de la question de la
pauvreté.
Les objectifs du millénaire pour le développement, à l’horizon
2015 des Nations Unies qui accordent une place à la femme est
un signe fort.
Le gouverneur de la Région du Centre, à salué le combat
quotidien des femmes du Centre, et a marqué sa disponibilité à
les accompagner dans leur quête pour l’épanouissement.
La cérémonie a également été ponctuée par la remise de
cadeaux au maire central et au gouverneur du centre, (2
moutons et des légumes) et la visite de stands, en attendant le
djanjoba du soir. Une ambiance bon enfant a prévalu, avec des
suggestions, des boutades du genre : "Pour lutter contre la
pauvreté, il faut que les hommes et les femmes assurent la
popote à tour de rôle." "Je peux cuire le mouton mais les
légumes, ça sera de la bouillie" (le gouverneur du centre).
Par Awa OUEDRAOGO (Collaboratrice)
Le Pays