Entreprenariat agricole : Kani Bicaba, un génie agricole autodidacte qui pèse plus de 800 millions annuellement est le Kuuri d’or
LEFASO.NET
Loin du bruit des grandes villes, des hommes comme Kani Bicaba, construisent le Burkina Faso à leur manière. Réputé être un grand travailleur, le portefeuille de ce génie agricole autodidacte pèse plus de 800 millions de FCFA par an. Chevalier de l’ordre du Mérite avec agrafe agriculture en 2004, l’homme est le lauréat du Kuuri d’or, édition 2024. Portrait d’un homme qui ne jure que par l’agriculture.
« Que tu sois ministre. Que tu sois président, si tu n’es pas producteur, tu n’as pas encore compris le Burkina Faso », lance-t-il sereinement à son interlocuteur, dans un français approximatif, avant d’enfoncer le clou en ces termes : « le Burkina n’est pas pauvre, il y a tout dans notre terre. Je ne parle pas de l’or, je parle de l’agriculture. Si vous faites le travail de la terre, vous ne pouvez pas sortir les mains vides. C’est notre or, c’est ça notre port ».
Installé à Fuankuy, petite localité du département de Ouarkoye dans le Mouhoun depuis 1981, ce fils de paysan, Kani Bicaba, qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école des blancs, est allé à celui de ces ancêtres, celui de la terre.
Ce génie agricole emploie des milliers de saisonniers et des dizaines de permanents. Il exploite 546 hectares de terre, avec plusieurs spéculations. Kani Bicaba est le maître à souhait de l’agriculture. Ses magasins débordent de plus de 1 000 tonnes de maïs, 300 tonnes de petit mil, plus de 200 tonnes de sorgho, 44 tonnes d’arachide. Il est aussi un gros producteur de coton, de soja, et il a un chiffre d’affaire de plus de 800 millions de francs CFA par an.
Pour agrandir son empire, l’homme s’est engagé dans l’élevage des gros ruminants, des petits ruminants et de la volaille. Car, comme on le dit, l’agriculture et l’élevage vont de pair. Kani Bicaba compte à ce niveau aussi plusieurs têtes de bêtes. L’homme qui a été fait chevalier de l’ordre du mérite avec agrafe agricole en 2004, est le Kuuri d’or, édition 2024.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Source : Salon international de l’agriculture et de l’élevage (SIAEL), editionb2024
Messages
1er mars, 16:26, par *
La verite
Bravo et félicitations à ce vaillant travailleur. Que Dieu t’aide à aller encore plus loin. Il a raison de dire que le Burkina n’est pas pauvre. Oui, nous ne sommes pas pauvres. La pauvreté est d’abord un état d’esprit avant d’être une réalité. Si tu travailles dure, Dieu t’aide à avoir de quoi nourrir ta famille et sortir de la pauvreté.
1er mars, 16:58, par *
Demo
Respects,respects et respects.... Bravo, bravo.Quand on rend service a son pays,on n,a pas besoin de bruit.Dieu benisse Mr Bicaba.... Nous jeunes devrions suivre ces genres d,examples au lieu d, occuper anarchiquement les rond- Points en wayihans et Patazer...
Dieu benisse le Faso.
1er mars, 17:56, par *
Félicitations
Toutes mes félicitations à ce vaillant et talentueux producteur. C’est un modèle pour le développement du pays. J’invite les opérateurs économiques et le Gouvernement à lui accorder davantage de facilités même une subvention pour l’encourager. Outre nourrir le peuple il crée de l’emploi. Félicitation
1er mars, 22:29, par *
J.E. Sonde
Mr Bicaba est sans conteste un paysan qui a su tirer parti de la richesse qu’offre le sol du Burkina Faso. Chapeau pour cela. Mais une exploitation de 546 ha est-elle vraiment un modèle pour le Burkina Faso ?
Le pays dispose d’environ 11 millions d’hectares cultivables. Si on divise cela par 546 ha, cela nous fait à peine 20000 exploitations. Loin de la réalité du pays qui compte pas moins de 15.000.000 ruraux qui doivent se répartir la terre disponible soit des parcelles allant généralement de 2 à 5 ha par famille.
Gare au de l’agrobusiness …
2 mars, 06:32, par *
J.E. Sonde
Gare au fantasme de l’agrobusiness qui ne peut enrichir que quelques personnes bien dotées en laissant la masse des paysans dans la pauvreté.
3 mars, 15:48, par *
Daniel danhossou
Félicitations à lui, c’est un exemple à suivre.bon travail à vous : le faso.net pou la vulgarisation,cas sans témoignage,
pas de motivation.
3 mars, 17:05, par *
Jean
Est-ce un bon exemple pour le Burkina Faso ? Est-ce qu’il déclare ces ouvriers agricoles à la CNSS ? Si c’est le modèle que nous voulons pour le développement du BF, nous aurons quelques milliardaires de l’agrobusiness dans un désert de centaine de milliers de paysans pauvres sans terre. Je vous laisse imaginer le reste comme les jeunes désœuvrés des villages qui vont s’enrôler contre quelques liasses de billets F CFA ! Très bien résumé par l’internaute J.E. Sonde.