« La prévention des risques professionnels : un tremplin pour la productivité », c’est sous thème que les rideaux se sont levés pour la 14e édition des 72 heures de la prévention. En tant qu’institution de prévoyance sociale, la Caisse nationale de sécurité sociale, ne cesse de multiplier les initiatives et les stratégies au profit de ses partenaires privilégiés. En effet, en 2022, la Caisse nationale de sécurité sociale du Burkina Faso a enregistré 1 334 cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Cela aurait mobilisé une somme d’environ un milliard de francs CFA. Ainsi, pour la CNSS, la prévention des risques professionnels se positionne comme un moyen de prévention de la force de travail, de sécurisation des investissements et facteur de productivité.

Pour le directeur général de la CNSS, Herman Yacouba Nacambo, l’objectif de cette 14e édition est de contribuer au renforcement des actions de prévention des risques professionnels afin d’améliorer la productivité des entreprises. A l’entendre, les accidents et les maladies professionnelles handicapent la productivité. « Lorsqu’ils surviennent, ils causent des dommages aux travailleurs mais aussi ils ralentissent le fonctionnement des entreprises et constituent un obstacle à plus d’efficacité et à un meilleur rendement », a-t-il fait savoir.

Herman Nacambo, directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale

Pour lui, ce forum qui réunit les responsables de la CNSS, les chefs d’entreprises et les employeurs est le cadre idéal de réflexion et d’aboutissement à une solution commune. « Ensemble, nous allons réfléchir pour voir comment améliorer le cadre de travail des travailleurs et voir comment nous pouvons mettre en œuvre l’ensemble de la réglementation que d’autres pays ont adopté pour faire en sorte que les maladies et les accidents professionnels ne surviennent pas », a laissé entendre Herman Yacouba Nacambo.

Quant au patron de la cérémonie, Bassolma Bazié, il a fait savoir dans son discours d’ouverture que « le rôle des entreprises et des autres unités de production reste primordial et décisif », dans la mesure où la priorité est mise à la prévention des risques professionnels.

« Le développement d’un système de protection social solidaire nous impose plus que jamais la préservation du capital santé de nos travailleurs », martèle le ministre chargé de la protection sociale.

Bassolma Bazié, ministre d’État, ministre de la fonction publique et de la protection sociale

Cependant, Bassolma Bazié n’a pas manqué d’appeler les entreprises à s’investir dans la formation professionnelle, l’organisation scientifique du travail et aussi dans les questions de sécurité et santé des travailleurs afin d’accroître leur productivité et d’améliorer la qualité de vie au travail de chacun.

Tout en félicitant l’ensemble des chefs d’entreprises et unités de production, il les invite à s’engager résolument dans la protection de leurs travailleurs contre les risques professionnels.

Cette 14e édition regroupe, entre autres, des acteurs de certains ministères (Travail, Action sociale, Santé), des chefs d’entreprises, des directeurs techniques, les organisations d’employeurs et d’employés ainsi que les partenaires techniques. Au cours des trois jours, se tiendront des communications sur la réglementation, des recommandations et surtout des partages d’expériences.

Les participants accordent un intérêt particulier à cette 14e édition

« Il y a des entreprises au sein desquelles les mécanismes prévus fonctionnent bien, ces entreprises vont nous expliquer comment elles se sont canalisées et elles vont surtout expliquer aux autres entreprises le gain qu’elles ont obtenu en mettant donc en œuvre la réglementation sur la prévention au travail », a indiqué Herman Yacouba Nacambo, directeur général de la CNSS.

Prince Omar
Lefaso.net